Après 1734, Montesquieu se consacre à l'œuvre immense qui a été la préoccupation de toute sa vie. Il enrichit de l'expérience de ses voyages et de l'apport de ses nouvelles lectures le trésor des matériaux qu'il a déjà accumulés sur les problèmes posés par le gouvernement des sociétés ; et il rédige l'Esprit des Lois.
Il achève le livre en 1748 ; il parait à Genève, et connait d'emblée un succès considérable.
Nous allons nous intéresser ici sur son livre XI oui il prône les bienfaits de la séparation des pouvoirs.
Son œuvre qui inspira les auteurs de la Constitution de 1791, mais également des Constitution suivantes, est à l'origine du principe de distinction des pouvoirs législatif, exécutif et judicaire, base de toute démocratie.
[...] Montesquieu, De l'esprit des lois (1748), Livre XI : les bienfaits de la séparation des pouvoirs Aucune crise importante n'a marqué l'existence paisible de Montesquieu. Il est d'abord magistrat ; pour se distraire, il écrit son premier grand ouvrage, les Lettres Persanes, où se trouve esquissée avec l'esprit une critique hardie des institutions et des mœurs françaises. Libéré bientôt de sa charge parlementaire, il se consacre à l'étude et à la réflexion. Il précise et affermit ses idées politiques pendant un séjour en Angleterre ; puis il se retire dans son château de la Brède, où il rédige des Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, œuvre historique pleine de vues pénétrantes et neuves, puis l'Esprit des lois, véritable traité de philosophie politique. [...]
[...] Ces rapports sont nécessaires : les lois ne résultent pas du caprice des législateurs. Ils dérivent de la nature des choses, c'est-à-dire des réalités concrètes, qui varient selon les pays, par exemple le gouvernement, le climat, la religion, les mœurs, le commerce. Ces rapports forment tous ensemble ce qu'on appelle l'Esprit des Lois L'objet de l'ouvrage est de les examiner. Montesquieu étend ainsi à l'étude des lois en général la méthode positive qu'il a déjà appliquée, dans les Considérations, à l'étude de l'histoire romaine. [...]
[...] Les législateurs des assemblées révolutionnaires lui ont emprunté son principe de la séparation des pouvoirs, ou ils voyaient la meilleure garantie contre l'arbitraire et la tyrannie. En outre, ils pouvaient trouver dans l'Esprit des Lois tout un programme de réformes : Montesquieu a lutté contre les lettres de cachet, contre la torture et les pénalités barbares, contre l'intolérance, contre le paupérisme, contre la guerre ; toutes ses protestations étaient dictées par un profond respect de la personne humaine. Pour la théorie de la séparation des pouvoirs il est normal dans une vision idéale que Montesquieu oublie la réalité des faits même s'il prétend le contraire. [...]
[...] En effet, il faut tenir compte des passions des hommes, c'est-à-dire de la tentation d'abuser du pouvoir. Il faut donc que le pouvoir se contienne en de raisonnables limites. Le pouvoir doit imposer des bornes à l'exercice du pouvoir et cette autolimitation doit être inscrite dans la Constitution. Donc selon Montesquieu tout Etat doit garantir la liberté aux citoyens. Pour cela il faut dans l'état 3 pouvoirs séparés, constitués par des hommes distincts de telle sorte que les diverses parties de l'autorité suprême ne soient pas réunies dans les mêmes mains. [...]
[...] Le pouvoir exécutif décide de la paix et de la guerre, veille à la sécurité intérieure et à l'observation des lois : dans une monarchie, ce pouvoir doit être laissé au roi, car, dans ce domaine, un seul agit mieux que plusieurs Le pouvoir législatif rédige, corrige ou abroge les lois : il appartient en principe au peuple ou à ses représentants. Le pouvoir judiciaire conserve les lois en dépôts et juge d'après elles : il appartient à des organismes particuliers (dans la monarchie française, aux Parlements). Il insiste tout particulièrement sur la nécessité de ne pas mélanger des trois pouvoirs. [...]
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