« Il ne serait pas possible de se garantir des attaques des étrangers, si les forces n'étaient pas unies ; voilà pourquoi il me semble nécessaire, pour la conservation des particuliers, qu'il y ait une certaine assemblée, ou bien un homme seul, auquel l'on donne la puissance d'armer et de convoquer, selon les occasions et la nécessité de la défense publique, le nombre de citoyens qu'il faudra pour résister aux forces ennemies, et auquel on laisse la liberté de traiter et de faire la paix toutes fois et tant qu'il le jugera nécessaire. » Hobbes.
Beaucoup pensent la première fonction de l'état comme étant celle d'assurer la sécurité des citoyens. La guerre apparait comme une nécessité pour la sécurité de la Nation, c'est un moindre mal pour un bien commun, ainsi on parle souvent des essors culturels, démographiques et surtout économiques qui suivent la fin d'une guerre. Alain va s'opposer fermement à cette vision des choses. C'est un professeur de philosophie du début du XXe siècle, qui était admiré par ses élèves du lycée Henri IV à Paris. Après la montée des nationalismes, lorsque débute la Première Guerre mondiale, bien que n'étant pas mobilisable, il s'engage dans l'armée.
[...] Alain semble donc mettre tous les dirigeants sur le même plan, des dirigeants incapables, engendrant égoïstement la guerre, contre l'intérêt des populations, des individus qui apparaissent ainsi comme de pauvres victimes innocentes. II Nous pouvons donc voir l'état comme le voit Alain, entité absurde qui organise la guerre et l'insécurité, pour la sécurité, mais qui a pourtant pour cela l'appui des citoyens. La guerre est un moyen permettant la puissance de l'état, mais c'est donc un état totalement égoïste, qui utilise ces citoyens, qui apparaissent donc comme les victimes de la cupidité et de l'aveuglement des dirigeants. [...]
[...] Endoctrinement, favorisé par la peur de déroger à la règle. Rejoint la théorie de la psychologie des foules développée par tarde et le bon : dans la foule, les individus perdent leur libre arbitre, fusionnent pour une cause. Servitude des hommes qui sont donc en partie responsables de ce qui leur arrive : l'état neurasthénique se venge bien alors ; cette pensée molle, sans jugement comme sans objet, et qui faisait bien rire, vit tout à coup de mille vies rassemblées Mais ce n'est pas une fatalité, Alain préconise une séparation du corps et de l'esprit : le corps doit obéir, doit servir la patrie, mais l'esprit doit rester libre, ne doit pas adorer l'état. [...]
[...] Alain va s'opposer fermement à cette vision des choses. C'est un professeur de philosophie du début du XXe siècle, qui était admiré par ses élèves du lycée Henri IV à paris. Après la montée des nationalismes, lorsque débute la Première Guerre mondiale, bien que n'étant pas mobilisable, il s'engage dans l'armée. De son expérience de la guerre, il tire son ouvrage Mars ou la guerre jugée en 1921, qui comme son nom l'indique exprime toute sa colère contre la guerre et ceux qui en sont responsables, et agissent ainsi contre et non pour la sécurité des citoyens. [...]
[...] Est-ce une victoire que la destruction de vies et du pays? La guerre n'engendre pas la sécurité, mais l'insécurité, elle engendre un régime de terreur, terreur des hommes qui combattent, terreur de leurs familles pour eux, terreur des invasions et des destructions. Mais si la guerre sous-entend directement insécurité, par le fait des ennemis, elle amène également l'insécurité par le fait des dirigeants. En effet, pour gagner la guerre, pour la sécurité, les dirigeants veulent une nation unie contre l'adversité. [...]
[...] La guerre peut être inévitable, mais il faut l'éviter par tous les moyens. Beaucoup de choses ont évolué depuis l'époque ou vivait Alain, l'ONU est apparue avec pour but de préserver la paix internationale, l'objet des conflits semble avoir évolué, certains se faisant avec pour but proclamé de préserver les droits de l'homme. Peut-on donc considérer, dans ce cadre-là, que les critiques d'Alain sont encore autant d'actualité ? La guerre aujourd'hui a-t-elle une meilleure fin, une meilleure justification qu'auparavant ? [...]
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