Le sujet de l'ouvrage est clairement exposé dans le premier chapitre. Dès la première phrase se pose la question de la pérennité de la domination : "Tous les Etats, toutes les dominations qui ont tenu et tiennent encore les hommes sous leur empire, ont été et sont des républiques ou des principautés." Comment maintenir son autorité, son pouvoir ?
Machiavel se propose d'établir une typologie très succincte des principautés. La République bien qu'évoquée au départ est "évacuée" du propos et n'apparaît d'ailleurs pas dans le titre du chapitre (...)
[...] Dans ce chapitre, Machiavel livre une dichotomie entre les Grands et le Peuple. C'est à partir du conflit qui oppose ces deux groupes de la société que le Prince acquiert son pouvoir mais aussi doit apprendre à le conserver. Ainsi on doit distinguer deux modes d'accession au pouvoir : par la faveur du peuple, ou par celle des grands Ces deux modes proviennent des deux humeurs opposées des Grands et du Peuple : les uns désirent commander et opprimer le peuple quand ce dernier ne veut ni être commandé ni opprimé par les Grands Partant du constat que la société est intrinsèquement régie par un conflit des désirs adverses, il s'agit de savoir comment établir un pouvoir susceptible de durer. [...]
[...] Le peuple ne change pas et n'agit pas contre le Prince, au pire des cas il s'en détourne. Les Grands, poussés par leurs ambitions sont plus portés à agir à son encontre pour se ménager la victoire. Bien que Machiavel distingue des Grands qu'on peut employer ceux qui attachent entièrement leur fortune à celle du Prince car ils ne s'en détacheront par dans l'adversité, des autres qui eux agissent pour eux- mêmes uniquement. Il est plus facile d'exercer son pouvoir dans la durée avec le peuple qu'avec les Grands qui sont ses égaux et donc envers qui il est redevable. [...]
[...] Machiavel insiste sur la fragilité de l'autorité du Prince puisque la société est toujours conflictuelle. Dans ce cadre il se positionne fermement contre l'absolutisme qui en cas d'adversité et du fait des intermédiaires du pouvoir (les magistratures) conduit le Prince à la perte de son autorité sans autre recours si les citoyens cessent de lui obéir. C'est une des maximes du texte : le Prince doit anticiper, se préparer à l'adversité : il ne doit point se régler sur ce qui se passe dans les temps où règne la tranquillité Les citoyens sont toujours moins fiables en temps adverses. [...]
[...] C'est l'autre objet du traité : avant de s'intéresser à la conservation du pouvoir, il faut l'obtenir. Machiavel pose donc la question de son fondement. Le Chapitre I du Prince annonce donc le propos. Chapitre IX : de la principauté civile Ce chapitre traite de l'accession au pouvoir pas seulement grâce à la vertu ou l'habileté mais avec une adresse heureuse Machiavel parle de devenir Prince par la faveur de ses citoyens On retrouve ici l'idée d'une sorte de contrat entre le souverain et les sujets. C'est ce qu'il appelle la principauté civile. [...]
[...] Machiavel se propose d'établir une typologie très succincte des principautés. La République bien qu'évoquée au départ est évacuée du propos et n'apparaît d'ailleurs pas dans le titre du chapitre. I. Les monarchies sont divisées en deux ordres : les héréditaires ( acquises par hérédité car l'hérédité constitue à sa manière une conquête, un mode de la prise de pouvoir ) les nouvelles. II. Les monarchies nouvelles sont divisées en deux ordres : les entièrement nouvelles celles qui sont conquises et adjointes à un Etat déjà existant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture