Nietzsche (1844-1900), dans son ouvrage «le crépuscule des idoles» (1888) s'intéresse à la notion de libre-arbitre. Le libre arbitre c'est la capacité pour un être humain de se dire l'auteur de son action, quelle que soit la série des causes qui a précédé son acte. Nietzsche, lui, pense que le libre arbitre c'est se déterminer et se prononcer par soi-même contre les évidences.
Nietzsche affirme que «les hommes ont été considérés comme libres pour pouvoir être punis et jugés» c'est à dire que l'on a cherché à rendre les hommes libres seulement pour les dominer par la suite en inventant l'idée de faute. L'affirmation de la liberté n'a pour seule finalité que la recherche d'une culpabilité et d'une perte d'innocence chez l'homme. Cet angle d'analyse nous permettra de comprendre la philosophie des valeurs de Nietzsche et nous permettra de comprendre que, pour lui, la conscience morale mais surtout la liberté s'enracine dans la cruauté.
Le libre arbitre est-il donc un prétexte pour fonder la culpabilité? Nous verrons, dans un premier temps, que Nietzsche critique le libre arbitre (ligne 1 à 9) puis, dans une seconde partie, qu'il s'intéresse à l'origine du libre arbitre (ligne 9 à 14).
[...] Nietzsche affirme que «les hommes ont été considérés comme libres pour pouvoir être punis et jugés» c'est-à-dire que l'on a cherché à rendre les hommes libres seulement pour les dominer par la suite en inventant l'idée de faute. L'affirmation de la liberté n'a pour seule finalité que la recherche d'une culpabilité et d'une perte d'innocence chez l'homme. Cet angle d'analyse nous permettra de comprendre la philosophie des valeurs de Nietzsche et nous permettra de comprendre que, pour lui, la conscience morale, mais surtout la liberté s'enracine dans la cruauté. Le libre arbitre est-il donc un prétexte pour fonder la culpabilité? [...]
[...] Selon lui, les prêtres ont besoin d'un doit supérieur divin pour faire reconnaître leur pouvoir de domination comme bénéfique à celui qui le subit : le prêtre a besoin de faire croire que son pouvoir est l'expression du désir de celui qui est puni d'être délivré de la faute dont il est responsable et dont la cause première est le libre arbitre. Le puni est alors convaincu qu'il doit être puni pour son bien, qu'il doit souffrir par ordre de Dieu et des prêtres pour être sauvé du péché. Sa liberté est donc à la fois la raison de sa punition et l'expression imaginaire de son désir d'être sauvé du mal pour lequel il est condamnable. [...]
[...] L'illusion du libre arbitre est, pour Nietzsche, l'illusion religieuse la plus aboutie pour assurer la domination de la faiblesse sur la force. Le concept de responsabilité n'a donc que pour seul but de trouver des coupables, pour seule finalité d'infliger une peine, de punir et du jugé comme le précise Nietzsche dans ce texte 14-15). Selon lui, la liberté repose sur un désir de domination instinctif. En conclusion, Nietzsche nous informe donc par ce texte d'une nouvelle surprenante en nous montrant quelle est, selon lui, l'origine cachée de l'idée de liberté et en nous montrant comment discerner dans les principes de la morale, la présence de la religion et surtout en nous montrant que la conscience morale s'enracine dans un instinct de cruauté. [...]
[...] Le libre arbitre implique un pouvoir de choix et de responsabilité, un pouvoir positif de détermination par la conscience. On retrouve cette idée chez Descartes pense, je suis, j'existe», mais aussi chez Sartre qui parle de contingence absolue d'un libre arbitre créateur”, ou bien encore chez Kant lorsqu'il pense que l'homme a la capacité de se donner à lui-même par la raison, les principes de son action. Or, la philosophie de Nietzsche réfute cette idée : plus suspect des tours de passe-passe des théologiens, aux fins de rendre l'humanité responsable» lignes 2 et 3. [...]
[...] Selon Nietzsche, juger c'est, pour celui qui juge, attribuer une qualité morale mauvaise à celui qui est jugé et s'attribuer une qualité morale bonne qu'ils n'ont ni l'un, ni l'autre, dans le seul but d'affirmer le pouvoir faussement supérieur de celui qui juge. Ainsi, punir celui qui est jugé responsable du mal, c'est répondre au mal (la faute) par le mal (la punition). Le texte proposé s'inscrit donc dans la critique du libre arbitre. Pour Nietzsche, la liberté n'est qu'une illusion. Nous allons essayer de comprendre quelle est l'origine de cette illusion. Un des aspects de la philosophie de Nietzsche est d'examiner l'origine historique d'une valeur. [...]
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