Léviathan, Thomas Hobbes, pouvoir suprême, cité par institution, contrat social, constitution, Plaute, gouvernement, monarchie, pouvoir coercitif
En 1651, Thomas Hobbes publie Le Léviathan, ouvrage de philosophie politique dans lequel il propose une théorie inédite concernant la formation de l'État. À travers cette figure biblique du Léviathan, monstre marin à plusieurs têtes, il présente la pensée d'un contrat social qui serait le seul moyen pour les hommes d'assurer leur survie.
En effet, Hobbes reprend l'idée de Plaute selon laquelle "l'homme est un loup pour l'Homme", c'est-à-dire qu'il y aurait une compétition permanente entre les hommes dans l'hypothèse d'un état de nature originel. En ce sens, la constitution d'un État apparaît comme une nécessité puisqu'elle permettrait l'arrêt de cette guerre de tous contre tous et par la même, la protection des biens et des individus.
Ainsi, dans le chapitre XVIII intitulé "Du droit de ceux qui ont le pouvoir suprême dans la cité par institution", Hobbes analyse les diverses caractéristiques et particularités de ce contrat social. Il convient donc de s'interroger sur la forme même de ce contrat social qui vise à ce que "les hommes vivent entre eux dans la paix, et qu'ils soient protégés contre les autres".
[...] Dans cette problématique de rupture de convention, on peut noter qu'il ne peut y avoir selon Hobbes, aucune convention avec Dieu sans être dans la mauvaise foi et le « mensonge ». On a donc affaire à un rapport horizontal et non vertical, car ce sont les individus qui passent une multiplicité de contrats interindividuels. Hobbes déclare en ce sens que « le droit de tenir le rôle de la personne de tous est donné à celui qu'ils ont fait souverain par une convention de l'un à l'autre seulement, et non du souverain à chacun d'eux ». [...]
[...] Avec la notion de « convention », on voit émerger, dans le texte, le concept clé de « souveraineté ». En effet, pour parvenir à la paix, cette convention doit instituer un pouvoir souverain qui se caractérise pour « le droit de présenter la personne de tous ». À travers cette expression, il s'agit pour le(s) individus choisi(s) d'« être le(s) représentant(s) » de la multitude. D'une certaine manière, le peuple est donc amené à transférer une partie de son pouvoir puisqu'il reconnaît désormais comme sienne toute action faite par le souverain : « chacun ( ) autorisera toutes les actions et tous les jugements de cet homme, ou assemblée d'hommes, de la même manière que si c'étaient ses propres actions et jugements ». [...]
[...] Pour conclure, le chapitre XVIII intitulé « Du droit de ceux qui ont le pouvoir suprême dans la cité par institution » met en lumière le principe fondamental de la souveraineté à travers sa problématique du contrat social. En effet, dans son approche contractualiste, Hobbes insiste sur le fait que hommes s'unissent pour choisir les personnes qui représenteront chacune de leurs volontés personnelles, devenues par la même, volontés communes. En tant qu'individu, l'homme engage donc sa volonté particulière à se laisser prescrire ce qui lui est permis de faire tout en sachant qu'il ne se met pas dans la dépendance d'autrui, mais bien de lui-même. [...]
[...] Léviathan, chapitre XVIII - Thomas Hobbes (1651) - Du droit de ceux qui ont le pouvoir suprême dans la cité par institution En 1651, Thomas Hobbes publie Le Léviathan, ouvrage de philosophie politique dans lequel il propose une théorie inédite concernant la formation de l'État. À travers cette figure biblique du Léviathan, monstre marin à plusieurs têtes, il présente la pensée d'un contrat social qui serait le seul moyen pour les hommes d'assurer leur survie. En effet, Hobbes reprend l'idée de Plaute selon laquelle « l'homme est un loup pour l'Homme », c'est-à-dire qu'il y aurait une compétition permanente entre les hommes dans l'hypothèse d'un état de nature originel. [...]
[...] La violence qui renvoie à l'abandon par les individus de leur puissance permet au souverain d'agir au sein l'État puisqu'il sauvegarde à la fois les biens et les individus : « S'il n'existait que des structures sociales d'où toute violence serait absente, le concept d'État aurait alors disparu et il ne subsisterait que ce qu'on appelle au sens propre l'“anarchie” ». Par conséquent, l'État dont la variable d'action est la souveraineté est bien un artifice produit par la société civile. Bibliographie – http://classiques.uqac.ca/classiques/hobbes_thomas/leviathan/leviathan.htm l (texte) – Jean Bernhardt, Hobbes, puf, Que sais-je ? [...]
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