Kant, philosophie, idées, politiques, Lumières
Le romantisme réagit pour une part essentielle contre les Lumières et contre une certaine manière de concevoir la modernité.
Lumières et romantisme font partie intégrante de la modernité bien que ces deux orientations se déclinent de manières différentes et pensent toute une série de choses d'une manière différente voire opposée. Le romantisme surgit en réaction avec les Lumières (voir cours sur Herder).
[...] Penser en se mettant à la place de tout autre. Toujours penser en accord avec soi même. La première maxime est la maxime de la pensée sans préjugé. penser de manière active. il s'agit de penser par soi même. Pensée élargie : fondamental parce qu'il n'y a pas de discussion, de dialogue avec des individus qui sont incapables de penser élargie en se mettant à la place d'autrui. Capacité indispensable dans la vie démocratique parce que dans les sociétés démocratiques qui sont sortie du religieux, où il y a pleins de manière de croire, de penser, il est difficile parfois de trouver un socle commun. [...]
[...] Il n'en reste pas moins que l'homme, par nature, est capable de penser par lui-même, de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. « Ais le courage de te servir de ton propre entendement » : voilà la devise des Lumières. Qu'est ce que cet entendement dont il parle ? Au départ il y a la sensibilité : ce par quoi les impressions sont reçues, nous recevons tout du monde par la sensibilité et c'est par l'entendement que nous le pensons. L'entendement est ce par quoi nous pensons ce que nous recevons du monde. [...]
[...] On est là dans l'anti fanatisme philosophique, il suffit d'assumer la dissociation du croire et du pouvoir. Non seulement le prince n'a pas le pouvoir d'imposer à croire mais a le devoir de laisser les individus croire ce qu'ils veulent parce que c'est la seule manière pour eux de faire usage de leur entendement. Ce prince est éclairé parce qu'il laisse à chacun la capacité de se servir de son propre entendement. Cette insistance kantienne sur le fait qu'on ne peut pas élaborer de vérité tout seul, on ne peut pas accéder à la vérité tout seul, se retrouve dans un autre texte : « qu'est ce que s'orienter dans la pensée » 1786. [...]
[...] Difficulté qui se pose : on pourrait penser qu'une telle philosophie est complètement subjectiviste ou relativiste parce qu'on pourrait se dire que si on n'accède pas aux choses en soi, rien n'est vrai. Est-ce que cette pensée ne débouche pas sur un pur subjectivisme ? La philosophie de Kant a l'ambition d'échapper à ce piège de la pensé qu'est ce subjectivisme. La pensée de Kant prétend échapper à cela car prétend échapper à tout dogmatisme : le dogmatisme objectiviste et le dogmatisme subjectiviste. Le dogmatisme objectiviste est le dogme par lequel on a la prétention d'accéder directement aux choses en soi. [...]
[...] Le romantisme surgit en réaction avec les Lumières (voir cours sur Herder). Il y a dans le romantisme une mise en cause d'une dimension qui peut apparaitre comme constitutive de la modernité ou de la mentalité moderne en tant que cette mentalité semble dominée par l'humanisme auquel le romantisme reproche d'être trop abstrait. Le romantisme avec Herder met l'accent sur l'enracinement, l'homme devient véritablement humain à travers son inscription dans une culture. Les romantiques reprochent aux lumières d'avoir une vision de l'homme trop abstraite. [...]
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