Dans cet extrait, on s'aperçoit que sa doctrine politique repose sur la vertu. Il a été influencé par Cicéron et donc de manière plus large par Platon. La justice permet de réglementer les relations entre les hommes et selon lui, toute société existe par une communauté d'intérêts et une reconnaissance commune du droit, en accord avec l'Écriture sainte. Selon Augustin, la société la meilleure souhaitée par les philosophes païens n'est qu'un discours puisqu'elle n'existe qu'en théorie. En effet, le comportement des hommes, et notamment leur méchanceté inévitable, est un obstacle à l'application des propositions des anciens. Eux-mêmes en ont conscience puisqu'il est dit : « les philosophes sont les premiers à accorder que leur modèle de la cité la meilleure et la plus désirable n'existe que dans les discours et qu'il n'est pas susceptible d'être effectivement réalisé ». La philosophie de Saint Augustin repose notamment sur la philosophie de l'histoire, qu'on rattache à la croix des monothéistes. Saint Augustin refuse de croire au modèle cyclique des Romains pour qui l'histoire est un éternel recommencement. Il part du principe selon lequel le monde est segmentaire. Pour lui, l'histoire possède un point de départ, à savoir Adam et Ève dans la religion chrétienne, un élément pivot qui marque l'histoire, la naissance du Christ, et une fin, l'apocalypse. Avec ce concept, il s'interroge sur le temps et l'éternité, veut encrer le christianisme dans l'histoire et pense, au travers de la foi chrétienne, que tout passe par la quête du salut que l'on obtient uniquement dans la mort. Il cherche à créer une philosophie de l'histoire qui mène à l'eschatologie, c'est-à-dire au retour à Dieu. Ainsi le monothéisme ne permet pas une réalisation dans le concret et l'immédiat sur terre, mais dans la dissolution, détournant ainsi le regard des réalités terrestres pour les placer dans un temps qu'on ne connaît pas et qu'on ne voit pas. Son but est de faire entrer le message chrétien dans l'histoire afin de permettre le débat entre temporel et spirituel. Au vu de tout cela, on peut donc s'interroger sur ce que la vertu chrétienne a de différent de la vertu païenne et quelles devraient être la société et la cité selon la vision de saint Augustin.
[...] Dans cet extrait, on s'aperçoit que sa doctrine politique repose sur la vertu. Il a été influencé par Cicéron et donc de manière plus large par Platon5. La justice permet de réglementer les relations entre les hommes et selon lui, toute société existe par une communauté d'intérêt et une reconnaissance commune du droit, en accord avec l'écriture Sainte. Selon Augustin, la société la meilleure souhaitée par les philosophes païens n'est qu'un discours puisqu'elle n'existe qu'en théorie. En effet, le comportement des hommes et notamment leur méchanceté inévitable est un obstacle à l'application des propositions des anciens. [...]
[...] La pensée politique de saint Augustin s'appuient sur deux formes de justice. Une justice terrestre qui s'adapte aux besoins à un moment donné, en un lieu donné, et donc qui n'est pas identique pour toutes les nations, ce qui conduit donc à leur spécificité. Et une justice céleste, qui, elle est invariable. Selon Augustin, être membre de la société de Dieu permet de parvenir à la paix et au bonheur. Mais la cité de Dieu ne s'est pas débarrassée pour autant des besoins de la société civile. [...]
[...] Il faut faire attention car la cité terrestre n'est pas l'Etat. Les fondateur, ou plutôt les ancêtres à l'origine de cette cité sont Adam ou encore Caïn, qui ont tous deux désobéis au commandement divin et péchés. Selon Saint Augustin, la cité terrestre n'est pas mauvaise de nature, elle l'est seulement de par le coté pervers de sa volonté33. Il est très difficile de distinguer les deux cités car elles sont inextricablement mêlées. En effet, quand agit-on par pure vertu ? [...]
[...] C'est l'un des quatre pères fondateurs de l'église latine. En tant que philosophe, on le considère comme un platonicien chrétien, souvent proche de Plotin. Il beaucoup influencé l'histoire de l'Eglise médiévale C'est un contributeur de l'ouvrage de Strauss puisque c'est lui qui a rédigé l'article étudié. C'est un spécialiste de la philosophie chrétienne, et de la pensé politique de saint Augustin STRAUSS Léo et CROPSEY Joseph (dir.), Histoire de la philosophie politique (1963), Paris, PUFQuadrige pages Strauss était un spécialiste de la philosophie politique. [...]
[...] Mais pour connaître le bien objectif et le bonheur véritable, l'homme a besoin d'une justice14 qui passe non seulement par la loi temporelle (soussection mais également par la loi éternelle (sous-section 3). Sous-section 2 : La loi temporelle : Augustin distingue deux lois, à savoir la loi éternelle et la loi temporelle. La loi temporelle varie selon les circonstances de temps et de lieu. Cette loi est présentée par les institutions juridico-politiques des Etats et se transforme selon les interprétations des hommes et leurs besoins. [...]
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