L'extrait étudié fait partie du Chapitre IV du Livre II, intitulé “Des bornes du pouvoir souverain”. Rousseau établit qu'une bonne organisation sociale repose sur un pacte garantissant l'égalité, mais aussi la liberté, aux citoyens. Pour ce faire, le pouvoir doit appartenir au peuple, détenteur de la souveraineté. Cet idéal égalitaire semble aujourd'hui prendre presque à contre-pied l'esprit de nos sociétés libérales contemporaines, où l'idée de liberté a tendance à primer sur celle d'égalité entre les citoyens.
En trois paragraphes, l'extrait du Contrat social étudié expose l'idée d'un pouvoir absolu confié au Souverain, qui est la personnification du peuple et ne peut donc, en tant que tel, vouloir lui nuire, selon l'auteur.
Cette forme de société peut sembler au premier abord idéale car elle rompt l'oppression traditionnelle du peuple pour le rendre souverain, et instaure donc un régime démocratique. Il faut néanmoins se demander dans quelle mesure cette théorie est-elle fondée, et a fortiori réalisable.
[...] On parle du “mythe du bon sauvage”. Mais cet état cesse dès lors que l'homme entre en contact avec ses semblables, car pour prévenir ou résoudre les conflits naissants, il est nécessaire de former un Etat. Ce premier concept d'état de nature apparaît donc totalement imaginaire, c'est une fiction que l'on retrouve chez plusieurs auteurs, comme Locke et Hobbes. Tous partent du même principe, selon lequel les hommes vivent dans un état originaire de nature, où la vie en société n'existe pas. [...]
[...] Il reste à se demander si sa mise en oeuvre reste possible, malgré ces difficultés. B. Une mise en oeuvre inadaptée Rousseau entend mettre en pratique sa théorie par l'exercice de la démocratie directe, dirigée par le principe de la souveraineté populaire. Cette souveraineté appartiendrait à chaque citoyen, qui en détient une fraction. Ainsi, le peuple se commande à lui-même et s'obéit à lui-même. S'il est besoin, des mandataires seront mis en place pour pallier à des problèmes de taille du territoire qui rendraient impossible l'exercice de la démocratie directe telle qu'elle. [...]
[...] C'est donc la théorie tout entière du contrat social qui découle de cette idée. Pour autant, ces deux concepts d'état de nature et d'état de société formé par contrat demeurent des fictions. En effet, les philosophes cherchent ainsi à théoriser leur idée de la “mise en société”, ou dans le cas de Rousseau, à établir un idéal fondé sur ce concept de contrat social. De plus, il faut noter que la notion du pacte repose elle-même sur deux idéaux fondamentaux, que sont l'égalité et la liberté. [...]
[...] En trois paragraphes, l'extrait du Contrat social étudié expose l'idée d'un pouvoir absolu confié au Souverain, qui est la personnification du peuple et ne peut donc, en tant que tel, vouloir lui nuire, selon l'auteur. En effet, selon Rousseau, vices n'appartiennent pas tant à l'homme qu'à l'homme mal gouverné” (Narcisse ou l'Amant de lui-même, 1752). Il prône donc un gouvernement du peuple par le peuple, selon la formule consacrée, ou plus exactement une société dans laquelle sujets ( ) n'obéissent à personne, mais seulement à leur propre volonté”. [...]
[...] Ils doivent pouvoir conserver une liberté civile, censée remplacer la liberté naturelle perdue lors de la formation du contrat social. Ces deux idéaux sont évidemment très souhaitables pour la vie en société des hommes, et ils fondent même la base de nos démocraties contemporaines. Mais on peut se demander si les idéaux de Rousseau ne sont pas trop idéalistes justement, et tiendront le choc de la confrontation à la réalité. De plus, il apparaît généralement difficile de mener ces deux idéaux de front, comme le prouve l'histoire politique. [...]
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