Dans la polis grecque, la politique est un fait d'hommes libres. De plus, l'isegoria garantit l'égalité à travers le droit de parole pour tous. Les volontés particulières s'additionnent donc pour donner la volonté générale, qui ne peut vouloir que le bien pour tous, si ce n'est la majorité. Parler de « mauvaise politique » semble alors être un non-sens, dans l'acception de « politique qui ne garantit pas le bien ». Le mal a d'ailleurs été chassé de l'enceinte de la ville antique : la mise à mort sacrificielle de Remus par son frère jumeau Romulus, ainsi que la construction à l'extérieur des temples dédiés à Dionysos, Dieu de l'ivresse et de l'exubérance, de l'ybris donc du mal, renvoie à cette logique là. La politique semble donc un lieu délivré du mal.
Comment parler alors de « mauvaise politique » ? Cela ne semble-t-il pas oxymorique ? La politique est sensée viser le bien, comment peut-elle être liée de quelque manière que ce soit au mal ? Aux premiers abords, cela parait être une aberration.
Cependant, le concept de politique lui-même n'est pas remis en cause, car il s'agit bien là d'une politique et non de la politique. Car la politique, en tant qu'Idée, n'est-elle pas neutre ?
[...] Une mauvaise politique est donc menée par un homme libre qui a choisit le mal. Le mal est alors placé au cœur de la liberté. Il est ainsi lié à une volonté supérieure, et ne semble plus alors être l'antithèse du bien. Machiavel, dans Le prince, clame la nécessité mal en politique. En effet a morale n'est pas nécessaire lorsqu'il s‘agit d'agir vite et face à une situation nouvelle, elle n'est d'aucune utilité et peut même empêcher l'action, ce qui aurait des conséquences négatives. [...]
[...] Une activité est neutre en elle-même, elle n'est ni bonne ni mauvaise, tout dépend de la manière dont elle est menée. La politique est un concept abstrait, un outil pour mener des politiques particulières. Ainsi, une politique sera bonne ou mauvaise selon qui la décide, que ce soit un monarque, un président ou un dictateur. Il ne faut d'ailleurs pas mélanger démocratie et bonne politique. Non, une politique est mauvaise quand l'homme à sa tête est mauvais. Mais qu'est-ce qu'un homme mauvais ? [...]
[...] Qu'est-ce qu'une mauvaise politique ? Introduction I. Raison et passion II. La nécessité du mal en politique III. Liberté et égalité Conclusion Dans la polis grecque, la politique est un fait d'hommes libres. De plus, l'isegoria garantit l'égalité à travers le droit de parole pour tous. Les volontés particulières s'additionnent donc pour donner la volonté générale, qui ne peut vouloir que le bien pour tous, si ce n'est la majorité. Parler de mauvaise politique semble alors être un non-sens, dans l'acception de politique qui ne garantit pas le bien Le mal a d'ailleurs été chassé de l'enceinte de la ville antique : la mise à mort sacrificielle de Remus par son frère jumeau Romulus, ainsi que la construction à l'extérieur des temples dédiés à Dionysos, Dieu de l'ivresse et de l'exubérance, de l'ybris donc du mal, renvoie à cette logique là. [...]
[...] Ainsi, une mauvaise politique qui ne tient compte ni de l'action en elle-même, ni du résultat en vue du peuple. Le jugement de valeur qu'implique l'adjectif mauvais montre que c'est une politique qui n'a su s'imposer en tant que telle. Une mauvaise politique est donc une négation de la politique elle-même, et non seulement d'une bonne politique Mais finalement, une politique est une action concrète, contrairement au principe politique. Et concret cumcrescere, n'implique-t-il pas la dialecticité, la nécessité du mauvais et du bien ensemble ? [...]
[...] Or une politique doit généraliser. En fait, une mauvaise politique est une politique qui a échoué, qui n'a pas su s'imposer de manière générale, qu'elle soit bonne ou mauvaise en valeur. Une mauvaise politique est ainsi une politique qui a échoué, car elle n'a pas généralisé et n'a pas su se présenter comme bonne, ou utile. Bentham dit d'ailleurs que tout ce qui est inutile doit disparaître. Une politique doit viser à rendre accessible le bonheur pour tous, ce à quoi tendent les hommes. [...]
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