Pascal Salin ne comprend pas ce soudain consensus contre le capitalisme tant adulé quelques années auparavant. Il continue de penser que c'est le principal moteur de la richesse et va donc tenter de montrer que la crise économique est moins due à ses excès qu'à un mauvais usage, ou même au simple usage de la pratique Etatiste. Il va donc dénoncer trois travers produits par l'étatisme et qui ont permis la crise économique actuelle.
[...] On pourrait comparer les accords de Bâle à la prohibition de l'alcool dans les années 30 aux Etats-Unis. D'abord destinée à empêcher l'alcoolisme et lutter contre les trafics, il s'est révélé qu'elle a au contraire encouragé le trafic d'alcool et les dépenses liées aux soins puisqu'une partie de la population se procurait beaucoup d'alcool, illégal et donc de mauvaise qualité. L'Etat, de même, en imposant des règles aux acteurs économiques, briserait le libre jeu de la concurrence et de la stabilité, essentielles, et encouragerait les banques qui contourneraient la réglementation. [...]
[...] Et il vaut mieux que l'enfant apprenne à faire son sport par lui-même en sachant quels sont les risques plutôt que de vivre dans une coûteuse bulle de protection. Outre cette métaphore, on voit que Salin parle aussi de la sécurité éprouvée par les managers et investisseurs. Dans un monde capitalisé, les banques sont contrôlées par les actionnaires qui ont des parts de marché dans la banque. Les banquiers étaient propriétaires de capital donc responsables en tant que tels Ainsi, ils ont intérêt à la bonne santé de celle-ci. [...]
[...] Pour eux personne ne peut légitimement attenter à la liberté de l'autre et l'Etat doit se garantir au respect de la propriété privée. Pour F.A Hayek, la seule atteinte possible à la liberté se fait au nom du bien public, notre Grande Société Or ce qui caractérise cette Grande Société, c'est qu'elle n'a aucune finalité en elle-même si bien que c'est la réalisation des intérêts particuliers qui permet le bien commun. C'est ici qu'on retrouve le lien avec la pensée de Smith. [...]
[...] Il en résulte que les contrats chers aux libertariens sont souvent adoptés par nécessité et les plus pauvres délaissent souvent leur liberté pour se nourrir et nourrir leurs enfants. Il faut donc un Etat pour défendre les libertés naturelles. En fait, Pascal Salin préfère l'ultralibéralisme, mais ne rejette pas l'Etatisme pur qui est pour lui viable, mais moins stable. Il rejette surtout le compromis entre les deux, comme s'il restait sur une logique de guerre froide entre capitalisme et communisme. En fait, on voit bien d'après les travaux de nombreux auteurs et économistes comme Keynes que la solution à privilégier est un mélange des deux. [...]
[...] Histoire du capitalisme : période de presque liberté des patrons : défaut marxiste de paupérisation ou la seule alternative était le capitalisme teinté de sociale démocratie L'ultralibéralisme selon Pascal Salin s'appuie sur un mythe comme celui de Locke ou l'homme originel possède des libertés fondamentales et ne devient civilisé que par son travail, la valeur qu'il concède au fruit de son travail et les échanges et contrats qu'il en fera. Cela suppose un humain uniquement dicté par des intérêts économiques et dont le seul objectif est de s'enrichir. Tout doit alors s'acquérir par le travail et chaque chose, chaque action doit être sujette à un contrat. Dans ce cas le principe d'un monde sans Etat est tout à fait logique. [...]
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