Au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale, la mise en place du processus keynésien a été encouragé par plusieurs acteurs parmi lesquels nous retrouvons: les industriels, les leaders syndicaux, les économistes keynésiens.
Les hommes politiques étaient également favorables à cette évolution puisqu'ils refusaient de revenir au libéralisme économique des années 1930. Le consensus porte sur l'idée qu'il faut éviter les risques de révolutions sociales et assurer la stabilisation de la vie politique, et pour réussir il faut permettre le plein emploi (...)
[...] Les économistes néolibéraux profitent par ailleurs de tribunes dans la presse spécialisée qui leurs permettent de diffuser leurs thèses. C'est ainsi que l'idéologie du marché se diffusent. Mais dès qu'elle entre dans la sphère médiatique, l'idéologie prend le pas sur la science. Au final ils se servent de leur popularité médiatique pour imposer leur idéologie aussi bien dans le champ scientifique que dans les institutions et la société. Mais il s'agit d'un processus long puisque le processus de Washington ne s'impose définitivement qu'au terme d'une période d'une vingtaine d'années. [...]
[...] Le Washington Consensus Yves Dezalay et Bryant Garth. Dans ce texte les auteurs tentent de comprendre comment le consensus keynésien s'est imposé au lendemain de la seconde guerre mondiale, et de quelle façon il est remplacé par le Consensus de Washington dans les champs scientifiques est politiques à partir de la fin des années 1970. Ils reviennent sur toute une série de luttes et d'évolutions menant à la victoire de l'idéologie néolibérale. Au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale, la mise en place du processus keynésien a été encouragé par plusieurs acteurs parmi lesquels nous retrouvons: les industriels, les leaders syndicaux, les économistes keynésiens. [...]
[...] Ainsi, les institutions de Bretton Woods ne disposerons quasiment jamais d'une grande autonomie. Le consensus keynésien s'effrite à partir de 1971, date à laquelle le président Nixon suspend la convertibilité du dollar en or. Cela s'explique, d'une part par les fortes dépenses liées à la politique extérieure (guerre du Vietnam, conquête spatiale) et d'autre part, par les difficultés de rentabilité que rencontrent les entreprises américaines depuis les années 1960. Cette dévaluation aide en effet les entreprises américaines à relancer leurs exportations. [...]
[...] Mais il faut également mener des politiques de réformes sociales afin de baisser les impôts (surtout pour les gros détenteurs de capitaux), moderniser les marchés financiers, privatiser les entreprises (on pense qu'elles seront mieux gérer ainsi), introduire plus de flexibilité dans le monde du travail et faire des réformes de protection sociale. Il s'agit en fait de la victoire des grandes idées libérales. Les auteurs montrent que ces revendications ont été véhiculés par les journalistes, les experts, et les économistes. Ils interviennent à la fois dans le champ scientifique (université) que dans les médias. [...]
[...] Ils se félicitent même des mouvements spéculatifs grâce auxquels on impose une discipline budgétaire aux Etats. Ces luttes dans les champs politiques et économiques aboutissent à un premier compromis: la thèse keynésienne l'emporte en 1944 avec la formation du système de Bretton Woods, qui permet aux Etats de contrôler les mouvements de capitaux. Les financiers reçoivent en échange, la direction des grands organismes internationaux: le FMI et la Banque Mondiale. Il s'agit d'une gratification purement administrative, puisque les décisions sont toujours prises par les hommes politiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture