C'est à l'occasion d'un voyage aux Etats-Unis avec son ami, Gustave de Beaumont, qu'Alexis de Tocqueville découvre les institutions et plus largement, le système démocratique américain. De ce voyage découle l'œuvre majeure d'Alexis de Tocqueville, "De la Démocratie en Amérique", ouvrage qui détaille avec minutie l'organisation institutionnelle et sociale des Etats-Unis.
Dans l'extrait présent, Tocqueville évoque le concept de la centralisation. Selon lui, le recours à ce système découle de « circonstances particulières ». Il en développe quelques-unes. Il explique ainsi comment les guerres favorisent la mise en place de la centralisation en provoquant chez les particuliers un sentiment de confusion, d‘autant plus, si la nation est ignorante. Pour y remédier, le peuple ne voit d'autre solution que celle de confier l'ensemble des tâches administratives à la seule compétence d'un pouvoir unique.
Par conséquent, la centralisation contribue à accroire les pouvoirs de l'Etat ainsi qu'à affaiblir le peuple, qui privé de ses droits ne dispose plus d'aucuns moyen d'agir. Ainsi, la notion de centralisation, telle qu'elle est décrite par Tocqueville, revêt une connotation négative dans la mesure où elle appelle à une concentration extrême des pouvoirs.
Quels sont les facteurs qui expliquent ce recours fréquent au système de la centralisation ? Cela peut-il représenter un risque à long terme ?
[...] En outre, comme l'explique Tocqueville, ces peuples ont toujours été habitués à gouverner par eux- mêmes à prendre leurs propres décisions , que ce soit dans le domaine politique, économique ou sociale. Par ailleurs, loin d'être en perpétuel désaccord, les différentes classes apprennent les unes au contact des autres. Elles s'enrichissent mutuellement. Cette collaboration empêche ainsi la nation d'avoir recours à un souverain [ ] pour diriger le détail de leurs affaires C'est le contraire qui se passe pour les peuples qui ont acquis la liberté comme l'égalité au même moment. [...]
[...] On peut par ailleurs remarquer que cette comparaison s'établit en faveur du système américain. Cette éloge du système américain s'explique par le contexte politique de la France à cette époque. La France connait en effet un nouveau régime, celui de la Monarchie de Juillet, qui soulève de nombreuses protestations. Dans son ouvrage, il dénonce par ailleurs, la tendance des européens à recourir à la force pour obtenir satisfaction. Il est plutôt partisan du système utilisé par les Américains, lesquels gouvernent ensemble dans une relative bonne entente. [...]
[...] En effet, le peuple a longtemps lutté pour arracher la direction des affaires locales à l'aristocratie et par conséquent pour voir triompher l‘égalité et la liberté. Au terme d'une violente Révolution, il y est parvenu. Pourtant, il s'est vite retrouvé dépassé devant l‘ampleur de la tâche qui l‘attendait, cela d'autant plus qu'il ne possède pas les compétences nécessaires pour prendre en charge l‘organisation administrative du pays. En effet, au contraire des Américains, les européens et plus particulièrement les Français se sont toujours appuyés sur les pouvoirs centraux en ce sens qu'ils ont toujours été subordonnés à une autorité supérieure. [...]
[...] Mais pour Tocqueville ce modèle d'organisation est loin d'être parfait et surtout présente le risque de voir la nation sous l'emprise d'un tyran : l'Etat. B - Favoriser l'indépendance locale Pour Tocqueville, la centralisation accroit les pouvoirs du gouvernement central et favorise la servitude individuelle En se délestant ainsi de leurs droits, les particuliers laissent une grande liberté d'action au gouvernement central. Cette pratique décuple le risque de voir s'installer une tyrannie dans la mesure où l'Etat devient de plus en plus fort tandis que l'individu devient de plus en plus faible. [...]
[...] Dans l'extrait présent, Tocqueville évoque notamment le concept de la centralisation. Selon lui, le recours à ce système découle de circonstances particulières Il en développe quelques-unes. Il explique ainsi comment les guerres favorisent la mise en place de la centralisation en provoquant chez les particuliers un sentiment de confusion, d‘autant plus, si la nation est ignorante. Pour y remédier, le peuple ne voit d'autre solution que celle de confier l'ensemble des tâches administratives à la seule compétence d'un pouvoir unique. [...]
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