Le 26 août 1789 fut voté le texte final de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Texte fondamental de la Révolution française, il sera intégré dans la Constitution, on y trouve les principes fondamentaux concernant les droits de l'homme, les droits des citoyens et le droit de la société. Alexis de Tocqueville quant à lui publie "De la démocratie en Amérique" en deux parties (1835 et 1840) une œuvre riche étudiant la relation qu'il peut y avoir entre les individus d'une société, et plus particulièrement la façon dont la démocratie créée l'individualisme.
L'objectif principal de l'étude de texte va être de percevoir comment ces deux documents s'articulent, quels sont les liens qu'il est possible de faire entre eux et quels enseignements peut-on en tirer.
[...] Article 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme: tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. Article 12 : La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. Article 13 : Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. [...]
[...] Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. Article 3 : Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. Article 4 : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux 32 Passe : outrepasse.autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. [...]
[...] La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et "De la Démocratie en Amérique" de Alexis de Tocqueville Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du Pouvoir législatif et ceux du Pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. En conséquence, l'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre Suprême, les droits suivants de l'homme et du citoyen. Article 1e : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Article 2 : Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. [...]
[...] Article 15 : La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. Article 16 : Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a point de constitution. Article 17 : La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité. Extrait d' Alexis de Tocqueville (1805-1859) De La Démocratie en Amérique (Première partie : 1835, deuxième partie : 1840). [...]
[...] Il est dit dans le préambule du document premier que afin que cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappel sans cesse leur droit et leur devoir alors nous pouvons nous poser la question de savoir si participer à la vie politique est un devoir ? L'article six nous le rappelle la loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leur représentant, à sa formation et alors il ne s'agit que d'un droit et non d'un devoir, mais si le citoyen ne s'en fait pas un devoir, quelqu'un décidera à sa place, c'est le pouvoir tutélaire dont parle Tocqueville, l'individualisme qui touche chacun concourt à la perte de tous. [...]
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