La 3e République est un régime fragile. Elle est déstabilisée dès sa naissance parce que les premières élections aboutissent à une majorité monarchiste. En outre, il y eut plusieurs tentatives de coup d'Etat dont celle de Mac Mahon en 1877 ou celle de Déroulède en 1899.
De plus, le scandale de Panama en 1893 discrédite une grande partie du personnel politique républicain tel que Georges Clemenceau.
Par ailleurs, la croissance de l'influence socialiste, retardée par la répression de la Commune de Paris (en mai 1871), pose le problème de la prise du pouvoir : certains militants ne conçoivent celle-ci qu'à travers la violence révolutionnaire quand d'autres se satisferaient d'une accumulation de réformes pacifiques.
[...] La République menacée L'extrême fin du XIXe siècle est marquée par une recrudescence des périls, que nous examinerons dans un premier temps, avant de voir ensuite que le camp opposé au socialisme manque singulièrement d'unité Les dangers immédiats L'affaire Dreyfus éclate en 1895 divisant la France en deux camps : Dreyfusards et Antidreyfusards, ce qui provoque la montée du cléricalisme chez les uns (les antidreyfusards qui regroupent presque toute la droite), et de l'anticléricalisme chez les autres (les républicains de centre gauche, les radicaux qui, à l'époque sont à gauche, et la plupart des socialistes emmenés par Jaurès). Un réel danger de réaction (au sens propre de ce terme) réapparait. En effet, cette crise est utilisée par les monarchistes favorables à un retour en arrière. [...]
[...] Comment le principal mouvement d'opposition qu'est le mouvement socialiste va-t-il se positionner sur la question de la participation d'un socialiste dans un gouvernement bourgeois ? Les socialistes s'entre- déchirent sur cette question laissant apparaitre deux attitudes principales, celle de Jean Jaurès et celle de Jules Guesde. Jean Jaurès, converti au socialisme dans les années 80 du XIXè siècle, est devenu rapidement le principal leader d'un groupe informel dénommé les socialistes indépendants. Il assoit son autorité sur ses talents d'orateur et une culture humaniste qui s'efforce de faire la synthèse entre l'héritage de la Révolution française (le rejet de la société inégalitaire de l'Ancien Régime, la promotion de la liberté individuelle, de l'égalité en droits, des fondements de la démocratie libérale) et de l'analyse marxiste (la lutte des classes, la promotion nécessaire de la classe ouvrière, la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme L'un de ses principaux rivaux dans la conduite du processus d'unification du socialisme français sera Jules Guesde, marxiste convaincu, qui est porteur d'une vision plus sommaire de la nécessaire révolution prolétarienne. [...]
[...] Exposé La controverse Guesde-Jaurès. Discours de Jaurès, Lille novembre 1900 (extraits) La 3e République est un régime fragile. Elle est déstabilisée dès sa naissance parce que les premières élections aboutissent à une majorité monarchiste. En outre, il y eut plusieurs tentatives de coup d'Etat dont celle de Mac Mahon en 1877 ou celle de Déroulède en 1899. De plus, le scandale de Panama en 1893 discrédite une grande partie du personnel politique républicain tel que Georges Clemenceau. Par ailleurs, la croissance de l'influence socialiste, retardée par la répression de la Commune de Paris (en mai 1871), pose le problème de la prise du pouvoir : certains militants ne conçoivent celle-ci qu'à travers la violence révolutionnaire quand d'autres se satisferaient d'une accumulation de réformes pacifiques. [...]
[...] Exemple : construction de monuments à la gloire de Dieu tels que le Sacré Cœur à Paris ou la basilique de Fourvière à Lyon). Pour autant, l'ennemi de classe qu'est la bourgeoisie ne présente pas un front uni. Ce qui nous amène au deuxième temps de cette première partie : La bourgeoisie n'est pas monolithique Jaurès rappelle qu'il faut bien distinguer les différents courants de la bourgeoisie : il est impossible, particulièrement aux élus socialistes, de ne pas faire une différence entre les divers gouvernements bourgeois (ligne 33). [...]
[...] La stratégie du mouvement socialiste Cette stratégie repose sur l'évaluation de la force représentée par le mouvement socialiste. Nous verrons ensuite que l'utilisation de cette force fait l'objet de divergences entre les deux principaux leaders socialistes. Premier constat apparemment unanime : A') Le mouvement socialiste monte en puissance Sur le fond, sur la perspective à long terme les socialistes sont d'accord, ce qu'exprime Jaurès en disant je cite : Nous savons très bien que la société capitaliste est la terre de l'iniquité et que nous ne sortirons de l'iniquité qu'en sortant du capitalisme (ligne 64). [...]
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