Le chapitre V « Droit de mort et pouvoir sur la vie » se trouve dans la première partie de l'œuvre Histoire de la sexualité, « La volonté de savoir ». Il s'agit de comprendre, pour Foucault, comment la sexualité est devenue un objet de savoir, comment celle-ci a été "mise en discours" et par ailleurs de comprendre comment la sexualité a été liée à un mécanisme de pouvoir à travers les discours dont elle a fait l'objet. Michel Foucault est un philosophe qui met en lumière certaines pratiques et techniques de la société par ses institutions à l'égard des individus. Il s'est attaché à formuler des critiques des institutions sociales, principalement la psychiatrie, la médecine, le système carcéral, développant ses idées sur l'histoire de la sexualité, ses théories générales concernant le pouvoir et les relations complexes entre pouvoir et connaissance, et a fait l'étude de l'expression du « discours » en relation avec l'histoire de la pensée occidentale.
[...] C'est en réfléchissant à la différence d'utilisation du droit de mort et pouvoir sur la vie du pouvoir souverain qu'on va comprendre la différence des rapports qui unissent les deux parties, les individus et le pouvoir. Alors, il sera possible pour Foucault de différencier ces deux âges et d'en dresser la critique. Enfin, c'est tout le thème de son œuvre, qu'est la sexualité qui va servir de fil conducteur pour expliquer les dispositifs politiques mis en œuvre par l'état moderne occidental pour accomplir sa tâche, sa tâche moderne de donner vie, de toujours faire impulser la croissance, notamment économique. [...]
[...] Ce droit de vie ou de mort peut s'actualiser dans le cas où il en serait de la vie du pouvoir souverain ou de l'Etat, c'est-à-dire des sujets eux-mêmes aussi qui représentent l'Etat. En d'autres termes, soit il y va de la vie du souverain, menacé qui par la loi de nature (Foucault fait ici référence à Hobbes) il a l'obligation de défendre sa vie au prix de tout et donc( à titre, ici, personnel) il exerce son droit de mort ou bien, dans le cadre d'un ennemi extérieur à l'Etat qui engendrerait une guerre, alors son pouvoir de vie et de mort sur ces sujets s'actualise par le fait qu'en envoyant ses sujets faire la guerre, il les expose à la mort, à les faire mourir au combat. [...]
[...] La norme naît alors, entraînant avec elle des domaines de valeurs et d'utilité où on va pouvoir distribuer le vivant, on va pouvoir faire des qualifications. La loi, aux yeux de Foucault fonctionne davantage comme une norme, on rentre dans une société normalisatrice où le juridique régresse : l'importance croissante prise par le jeu de la norme aux dépens du système juridique de la loi même si l'arme de la loi reste la mort, ultime (on a donc toujours la présence du glaive La volonté de savoir de 1976 a été écrite quand la peine de mort avait encore lieu en France). [...]
[...] Il faut éviter les perversions. La sexualité permet de rentrer chez chaque individualité pour le pouvoir, elle n'est donc pas négligeable. Longtemps avant ces sociétés modernes occidentales, on se trouvait dans l'ère du sang : le voit, s'il y a quelque chose qui est du côté de la loi, de la mort, de la transgression, du symbolique et de la souveraineté, c'est le sang ; la sexualité, elle est du côté de la norme, du savoir, de la vie, du sens, des disciplines et des régulations Le pouvoir passait à travers le sang. [...]
[...] Chapitre V Droit de mort et pouvoir sur la vie Histoire de la sexualité de Foucault Le chapitre V Droit de mort et pouvoir sur la vie se trouve dans la première partie de l'œuvre Histoire de la sexualité, La volonté de savoir Il s'agit de comprendre, pour Foucault, comment la sexualité est devenue un objet de savoir, comment celle-ci a été "mise en discours" et par ailleurs de comprendre comment la sexualité a été liée à un mécanisme de pouvoir à travers les discours dont elle a fait l'objet. [...]
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