Le Capital, livre I, Karl Marx, Huitième section, l'accumulation primitive, mensonge, féodalité, révolution industrielle, organisation du travail, processus d'expropriation, capitalisme
Le XIXe siècle en Europe est marqué par la révolution industrielle et les modifications de l'organisation du travail qui en découlent.
L'étude sociologique de Karl Marx, philosophe allemand du XIXe siècle, est largement influencée par le contexte historique dans lequel il vivait au moment de l'écriture du Capital (1867)...
Il décrit l'accumulation primitive du capital via des explications matérielles, réelles, historiques. L'accumulation primitive, c'est la façon dont se sont formées les bases du capitalisme, dans une explication matérielle et historiques.
Nous nous demanderons ainsi en quoi le processus d'accumulation primitive du capital, qui jette les bases du capitalisme, n'a rien de la vertueuse explication donnée par les économistes de son temps ?
[...] Il faut donc un début, un élément déclencheur à cette accumulation capitalistique. C'est l'accumulation primitive, qui va permettre d'enclencher le cercle vertueux de l'accumulation capitalistique. Et en expliquant cette accumulation primitive, Karl Marx veut tordre le cou aux explications des économistes qui présentent le capitaliste comme un vertueux travailleur épargnant, présentant donc les prolétaires comme des fainéants. Cette accumulation capitaliste n'a en fait rien d'idyllique comme voudraient le présenter les économistes. La situation que Karl Marx veut expliquer, c'est comment sommes-nous arrivés à une société partagée entre des salariés asservis au possesseur du capital, qui ne détiennent rien sinon leur force de travail ; et ces mêmes capitalistes qui détiennent les conditions extérieures requises pour donner corps à cette puissance [force de travail], la matière et les instruments nécessaires à l'exercice utile du travail, le pouvoir de disposer des substances indispensables au maintien de la force ouvrière et à sa conversion en mouvement productif Karl Marx veut comprendre comment les moyens de production ne sont plus détenus par le travailleur, le véritable producteur, comment sont-ils arrivés dans les mains du capitaliste ? [...]
[...] C'est ce phénomène que nous allons étudier dans une seconde partie. II) Le processus de l'accumulation primitive Le processus de l'accumulation primitive se fait parallèlement au changement de la forme d'asservissement entre féodalité et industrie, entre chevaliers d'épée et chevaliers d'industrie Pour expliquer ce processus, Marx va s'appuyer sur le cas de l'Angleterre qui est exemplaire entre le XVe et le XIXe siècle. Il décrit dans ces chapitres deux étapes, liées à un processus d'expropriation. Au XIVe siècle, en Angleterre, le servage a été aboli et les paysans sont des hommes libres qui peuvent cultiver leurs propres parcelles de terre. [...]
[...] Après les licenciements des suites seigneuriales les paysans se sont trouvés expropriés de leurs terres. Se trouva donc sur le marché du travail une masse de prolétaires sans feu ni lieu Les seigneurs se sont donc approprié leurs terres et les biens communaux, pour les laisser dépossédés de tout. C'est l'accumulation primitive. Ces prolétaires se sont donc retrouvés réduits au vagabondage. Les lois mêmes, l'Etat n'était en rien pour les tirer de leur condition. Ils étaient réduits en esclavage, torturés, si on les trouvait en délit de vagabondage. [...]
[...] Pour conclure, l'accumulation primitive, à la base du capitalisme, n'est en rien issue d'un processus de travail et d'épargne, vertueux des capitalistes, comme aurait voulu le montrer les économistes à l'époque de Karl Marx. Les paysans ont été expropriés de leurs terres au moment du changement de domination, entre la domination féodale et la domination bourgeoise, ce qui a permis aux bourgeois d'accumuler du capital et de devenir les capitalistes Cependant, il manque à ces extraits l'explication de l‘expropriation des moyens de production des producteurs par les capitalistes, mais aussi celle de la concurrence qui va se jouer entre les capitalistes eux-mêmes. [...]
[...] Le Capital, livre I - Karl Marx - Huitième section : l'accumulation primitive Le XIXe siècle en Europe est marqué par la révolution industrielle et les modifications de l'organisation du travail qui en découlent. L'étude sociologique de Karl Marx, philosophe allemand du XIXe siècle, est largement influencée par le contexte historique dans lequel il vivait au moment de l'écriture du Capital (1867). Il développe dans cet ouvrage une conception matérialiste de l'histoire, c'est-à-dire que les évènements historiques sont le fruit des rapports sociaux et des conditions d'existence matérielle des individus, et ne découlent donc pas d'idées ou de théories. [...]
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