Le Capital, livre I, Karl Marx, Chapitre XXXII, Tendance historique de l'accumulation primitive, Chapitre XIII, Coopération, accumulation du capital, coopération des ouvriers, plus-value
Le XIXe siècle en Europe est marqué par la révolution industrielle et les modifications de l'organisation du travail qui en découlent.
L'étude sociologique de Karl Marx, philosophe allemand du XIXe siècle, est largement influencée par le contexte historique dans lequel il vivait au moment de l'écriture du Capital (1867)...
Karl Marx, dans cet extrait du Capital, affine son analyse de l'accumulation du capital en prolongeant cette étude avec celle de l'organisation productive nécessitant la coopération des ouvriers autour du capital, qui va lui-même influencer les relations dans la société capitaliste.
Nous nous demanderons ainsi dans cette fiche de lecture en quoi le capital organise-t-il la production industrielle et les rapports de force dans la société capitaliste ?
[...] Le travail devient donc social, car le capital utilisé par les ouvriers est lui-même social, coopératif. Cela change la nature même du travail puisque lorsque plusieurs ouvriers coopèrent dans la réalisation d'une tâche, la somme des forces mécaniques du tout est plus grande que celle de chaque ouvrier isolé. Cela permet donc d'augmenter la productivité. De plus, l'exercice simultané d'une même tâche par plusieurs ouvriers dans un but commun permet de raccourcir le temps de production. Ce phénomène est d'autant plus vrai et utile lorsque la tâche à effectuer ne peut l'être que pendant une courte durée de l'année. [...]
[...] Le capital se trouve donc en clé de voûte de l'expropriation qui donne naissance au mode de production capitalistique. II) Le processus de coopération des ouvriers, rendant possible la plus- value, indissociable de l'expérience capitalistique Les deux principes définitifs de la production capitaliste sont le fait qu'un capitaliste exploite beaucoup de salariés à la fois afin de produire à grande échelle pour un marché étendu Karl Marx la définit comme une multitude d'ouvriers fonctionnant en même temps sous le commandement du même capital, dans le même espace, en vue de produire le même genre de marchandises Quantitativement, plus d'ouvriers sont exploités de manière simultanée et travaillent autour du même capital. [...]
[...] Sans revenir à une propriété privée, Karl Marx estime que l'aire sera celle de la propriété individuelle se basant sur la possession commune des moyens de production. Pour conclure, nous pouvons dire que le capital est, dans une société capitaliste, ce qui permet de créer de la plus-value et organise les relations sociales. Dans son accumulation, de par le fait qu'il rend possible la coopération des ouvriers permettant la création de plus-values, ainsi que parce qu'il structure les relations au sein de la société capitaliste, nous pouvons dire qu'il est l'élément central de l'organisation productive et sociale. [...]
[...] Le capital commence donc à réorganiser la production et les gains en découlant : les plus-values. Les ouvriers regroupés autour du capital constituent donc une nouvelle force permettant de créer des plus-values, ce qui constitue l'essence du mode de production capitaliste. III) Les rapports de force au sein de la société capitaliste Cependant la coopération des ouvriers dans l'œuvre d'une production commune nécessite un chef d'orchestre quelqu'un qui va surveiller et effectuer un travail de médiation entre les deux capitaux productifs : le capital et le travail. [...]
[...] En effet, le travailleur est propriétaire des moyens de production lorsqu'il est artisan ou paysan, travaillant à son compte avec ses propres machines. Il possède une habileté. Les terres et moyens de production sont parcellisés et il n'existe pas de coopération entre les individus. Cependant, au fur et à mesure que le marché grandit, ce processus de production engendre de lui-même les agents matériels de sa dissolution Les moyens de production vont devenir socialement concentrés en réunissant les travailleurs autour du capital. Le travailleur n'est donc propriétaire ni des moyens de production ni de sa production. [...]
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