Voltaire, philosophe des Lumières, n'a cessé de se battre pour un monde plus juste et plus libre tout au long du XVIIIe siècle. Dans son article « Fanatisme », issu du Dictionnaire philosophique, Voltaire présente le fanatisme comme une maladie qui conduit à l'intolérance et au crime.
Comment naît le fanatisme ? Peut-on l'enrayer ou du moins lutter contre lui ? Le fanatisme est une maladie incurable s'apparentant à la folie à laquelle la loi et la religion ne peuvent rien, mais l'espoir d'une société meilleure existe grâce à la philosophie.
[...] Voilà selon lui le remède du fanatisme : la tranquillité Le philosophe des Lumières, en choisissant l'esprit philosophique comme remède ainsi que la tranquillité, prône des valeurs de paix, de sagesse. Voltaire en condamnant le fanatisme cherche à en connaître les causes. Il remet en question la religion, la justice, le pouvoir qui fondent le socle de la société du XVIIIe siècle, mais au fond il condamne l'homme lui- même et pense qu'il faudrait lui inculquer d'autres valeurs plus nobles avant de changer profondément la société. [...]
[...] Le fanatisme est donc une maladie, mais qui apparaît plus dangereuse pour l'extérieur que pour le malade lui-même. La religion et la loi ne réussissent pas à enrayer cette folie qui menace l'ordre de la société. Pourquoi ? Le champ lexical de la religion est présent tout au long du texte : Dieu religion messe paradis ; ce qui laisse supposer un lien étroit entre fanatisme et croyance religieuse. Ce lien est très complexe comme Voltaire l'indique : ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne Dans la bible, Dieu a dit Tu ne tueras point ce qui montre bien que tout acte de barbarie, de meurtre est condamné par l'Eglise et que ses fidèles doivent suivre la voix de la sagesse. [...]
[...] Ce sont d'innombrables fanatiques qui ont servi des causes politiques en assassinant notamment de nombreux hommes de pouvoir. La loi est également impuissante à lutter contre les fanatiques, car ceux-ci n'entendent pas la raison et sont convaincus de leur bon droit : d'autre part, ils pensent être au-dessus des lois terrestres. La religion, les lois, le pouvoir politique ne sont pas adaptés pour enrayer le fanatisme, car ils sont souvent corrompus. Les fanatiques servent souvent leur cause ou bien parce qu'on ne peut pas faire entendre raison à ceux qui sont atteints de folie. [...]
[...] Dans son article Fanatisme issu du Dictionnaire philosophique, Voltaire présente le fanatisme comme une maladie qui conduit à l'intolérance et au crime. Comment naît le fanatisme ? Peut-on l'enrayer ou du moins lutter contre lui ? Le fanatisme est une maladie incurable s'apparentant à la folie à laquelle la loi et la religion ne peuvent rien, mais l'espoir d'une société meilleure existe grâce à la philosophie. Voltaire perçoit le fanatisme comme une maladie incurable proche de la folie Le champ lexical de la maladie est omniprésent tout au long du texte notamment pour désigner le fanatisme sous forme de métaphores telles que maladie épidémique peste des âmes Cette dernière expression nous indique qu'il s'agit d'une maladie qui touche l'esprit, idée renforcée par la proposition le fanatisme a gangrené un cerveau et par le groupe nominal cerveaux infectés Par les termes d' extases de visions de songes on peut apparenter cette maladie de l'âme à la folie ce qui nous est clairement explicité par la définition de Voltaire du mot fanatique : celui qui soutient sa folie par le meurtre La maladie qui amène généralement un champ lexical du sentiment comme la pitié, la compassion n'est absolument pas présente ici. [...]
[...] Or, dans cet article, l'expression assassiner saintement laisse entendre que le fanatique a l'aval de la religion, qu'il s'en inspire ou du moins qu'elle ne le condamne point. Plus loin, la religion devient un poison pour les fanatiques. En effet, s'inspirant des atrocités contées dans l'Ancien Testament, les fanatiques ont le sentiment d'être dans leur droit. D'autres fois, ils disent agir au nom de Dieu. La Saint-Barthélemy est moins un acte effectué au nom de la religion qu'en vertu de la politique. [...]
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