Au livre I de l'Ethique à Nicomaque, Aristote désigne la politique comme étant la première des sciences, la science architectonique. Cette affirmation est justifiée par le fait que la politique est la science des fins les plus hautes de l'homme, par rapport auxquelles les autres ne sont que moyens. De fait, s'il est vrai, comme nous l'apprend le début de la Politique, que l'homme est par excellence un « animal politique », on comprend que l'homme ne puisse accéder à l'humanité véritable que dans le cadre de la cité. La fin de la cité n'est pas seulement la satisfaction des besoins, mais également la réalisation d'une vie heureuse qui, pour les Grecs, se confond avec la vie vertueuse. À l'issue du premier livre, il est entendu que le principe du bonheur réside dans l'activité conforme à la vertu. Partant de cette idée, Aristote va, au paragraphe XIII, intitulé « les facultés de l'âme. Vertus intellectuelles et vertus morales », examiner la nature de la vertu afin de pouvoir mieux considérer la nature du bonheur lui-même.
Sur quoi l'exercice du véritable politique repose-t-il ?
[...] À l'issue du premier livre, il est entendu que le principe du bonheur réside dans l'activité conforme à la vertu. Partant de cette idée, Aristote va, au paragraphe XIII, intitulé les facultés de l'âme. Vertus intellectuelles et vertus morales examiner la nature de la vertu afin de pouvoir mieux considérer la nature du bonheur lui-même. Sur quoi l'exercice du véritable politique repose-t-il ? Nous observerons, dans une première partie, que le véritable politique doit s'adonner spécialement à l'étude de la vertu humaine. [...]
[...] Il parait alors évident que le véritable politique est porté par nature à s'adonner tout spécialement à l'étude de la vertu. Comme exemple de ces politiques qui s'adonnent à l'étude de la vertu, Aristote cite les législateurs de la Crète et de Lacédémone. Mais la vertu qui doit faire l'objet de notre examen est évidemment une vertu humaine, puisque le bien que nous cherchons est un bien humain, et le bonheur, un bonheur humain 7-9). Aristote insiste sur la nature de la vertu traitée par la politique. [...]
[...] Ainsi, le politique se doit d'avoir connaissance de ce qui a rapport à l'âme. Mais, s'il en est ainsi, il est évident que le politique doit posséder une certaine connaissance de ce qui a rapport à l'âme, tout comme le médecin appelé à soigner les yeux doit connaître aussi d'une certaine manière le corps dans son ensemble 10-13). Aristote démontre qu'il est évident que le politique possède la connaissance de tout ce qui se rapporte à l'âme puisque la politique doit avoir la psychologie pour base. [...]
[...] En effet, une certaine partie des médecins tente de soigner les maux autrement. En se détachant du corps, ces médecins s'attachent à connaître l'âme en elle-même. Il faut donc ainsi que le politique considère ce qui a rapport à l'âme et que son étude soit faite dans le but que nous avons indiqué 16-17). Aristote finit en insistant sur le fait que le véritable politique ne considère que ce qui a rapport à l'âme, que la connaissance de l'âme doit servir à l'étude de la politique, et doit s'adonner spécialement à l'étude de la vertu. [...]
[...] Pour Aristote, la politique ne doit pas s'égarer dans ses recherches, elle doit se contenter d'agir selon sa nature. Dans le cas contraire, elle est vouée à l'échec. La politique pour Aristote est la science architectonique, c'est la science des fins les plus hautes de l'homme. Dans la recherche de l'accomplissement d'une vie heureuse, l'activité politique est primordiale. Le véritable politique s'adonne à l'étude de la vertu et à la connaissance de ce qui a rapport à l'âme. L'étude de la vertu est une vertu humaine puisque la politique recherche le bien humain, le bonheur. [...]
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