Faire un retour critique sur l'autonomie et l'accompagnement des étudiants de la coopérative éphémère

Résumé du document

Ce document a pour but de faire un retour critique sur la question de l´autonomie et l´accompagnement des étudiants lors du projet de coopérative...

Extraits

[...] Un atelier « autonomie » aurait pu être utile lors de la phase « ateliers et formations ». En effet, il faut que les participants puissent bien comprendre dans quoi ils s'engagent, savoir s'ils sont capables d'assumer les rôles qu'ils devront assumer. Savoir que l'on peut se reposer sur les personnes qui les encadrent est positif, mais jusqu'à un certain point. Ils doivent avoir pleinement conscience que le rôle des animateurs est limité, que les étudiants sont censés faire certaines choses par eux-mêmes et doivent être encouragés dans cette voie-là. [...]

[...] Dans ce contexte, le recrutement des animatrices s'est révélé être un point crucial pour le lancement du projet. En effet, la recherche d'animatrices s'est faite de manière trop tardive, ce qui n'a pas favorisé un temps de préparation nécessaire aux accompagnatrices pour pouvoir encadrer correctement les étudiants. En effet, les accompagnatrices recrutées sur le tard n'ont bénéficié que d'une semaine pour recruter les participants, organiser une première réunion de travail, se former sur les outils, notamment ceux de la Coopaname, utiles à l'accompagnement des étudiants En résumé, le premier point important à retenir est celui du temps de recrutement et de formation des animatrices. [...]

[...] C'est un point qui a manqué lors de l'expérience. En revanche, ils ont tout de même pu bénéficier de l'expérience des animatrices, notamment pour deux d'entre eux qui avaient un projet dans le même domaine que les animatrices. Le respect d'un mi-temps au sein de ce type de projet semble bien trop faible par rapport aux enjeux réels requis pour le développement d'une coopérative. Les étudiants auraient indéniablement eu besoin de plus de temps, mais aussi d'une implication plus importante hors-conseils, ce qui n'a pas forcément été le cas pour tout le monde. [...]

[...] Les coopérants pouvaient parler librement, exprimer leurs différents points de vue lors des réunions. Ils pouvaient aussi échanger avec les animatrices hors des conseils administratifs, bien que la plupart ne travaillaient pas forcément sur la coopérative en dehors des heures de travail, ce qui pose la question du mi-temps comme temps de travail adéquat pour ce genre d'exercice. Cependant, par manque de temps, ils n'ont pas pu échanger avec des intervenants spécialistes dans certains domaines, ce qui aurait été bénéfique. [...]

[...] Dans ce contexte, l'accompagnement ils ont bénéficié s'est avéré crucial, mais pas exempts de problèmes. En effet, bien que les accompagnatrices les aient bien guidés, aient proposé des ateliers extrêmement utiles et pertinents par rapport à la coopérative, à certains moments, elles se sont, par la force des choses, trop impliquées dans certaines tâches qui concernaient directement les étudiants et le travail qu'ils devaient eux-mêmes accomplir. Bien sûr, cela est dû à un problème au niveau de la question de l'autonomie par les participants, mais aussi au niveau de la prise de conscience de chacun sur les enjeux liés à un tel projet. [...]