Zazie dans le métro, oncle Gabriel, humour, roman, ambiance parisienne
Tout d'abord, l'incipit de ce roman laisse paraître un humour relativement traditionnel. Dans un premier temps, étudions le comique des thèmes abordés : la saleté et l'hygiène. Le monologue de Gabriel ouvrant le récit, il donne au lecteur une première impression qui doit être marquante : la trivialité des propos de Gabriel annoncent donc la couleur du roman.
De plus, l'ambiance typiquement parisienne transcrite par une mauvaise humeur collective, un renfrognement bien connu d'un endroit comme une gare emmène le lecteur dans un climat propice à l'appréciation du roman.
[...] D'un autre côté, il fait des commentaires, ce qui ne se remarque guère généralement. De cette manière, il introduit la notion de mari et femme et désignant celui-ci par "probablement celui qu'avait le droit de la grimper légalement". Cette longue périphrase et l'alliance de mots soutenus et triviaux, ajoutés à la mise à jour de la fonction non dite du mariage accordent une voix comique au narrateur lui-même. Il joue de même de sa faculté omnisciente et omnipotente pour changer de centre d'intérêt lorsqu'il annonce "Heureusement vlà ltrain qu'entre en gare, ce qui change le paysage". [...]
[...] II Les transgressions sur le plan de la langue Raymond Queneau, le "père de Zazie", use de procédés moins populaires pour faire rire le lecteur : sur le plan grammatical et orthographique, ont peut remarquer la formation de mots-valise écrits sous forme phonétique, comme "Doukipudonktan ou "Skeutadittaleur". L'auteur utilise également des mots abrégés en fonction de leur prononciation parisienne : "ptit type", "ptite mère", "vlà l'train qu'entre en gare" . Les transgressions se font aussi ressentir quant au niveau de langue adopté : celui-ci est familier (présence de mots tels que "bonne femme", "l'armoire à glace" ou "le costaud") voire argotique : le "tarin", la "rombière", un "malabar", etc. [...]
[...] Le changement de temps en présent de narration souligne cet artifice alors qu'un récit traditionnel l'aurait masqué par un passé simple. Le narrateur signale ici discrètement son pouvoir. Il commente enfin le passage des hommes d'affaire et leur "air de savoir voyager mieux que les autres", remarque dotée d'humour et de justesse doublée d'un certain absurde apparent. "Doukipudonktan", 1er mot du roman, peut être considéré comme l'emblème ou le manifeste de l'écriture de Queneau. Ce mot annonce la volonté de ne rien respecter, ni au niveau des thèmes abordés, ici la puanteur, ni au niveau de la grammaire du français, ni de son orthographe ; il est une affirmation de la prédominance de la langue orae dans tout son naturel. [...]
[...] A celà sont ajoutées des insultes qui plus est comiques : "ce gros cochon", "eh gorille". On peut également mentionner la présence de jeux de mots, lorsque Gabriel rétorque aux inconnus que son parfum est "Barbouze de chez Fior". Enfin, un jeu est établi sur les ruptures de ton entre le récit et le dialogue, plus particulièrement durant l'affrontement. Le récit se fait soutenu et même savant ("elle se pencha pour proférer cette pentasyllabe monophasée", "C'était le temps pour lui, c'était le moment de se forger quelque bouclier verbal"). [...]
[...] Zazie dans le métro: étude de l'incipit du roman, première apparition de l'oncle Gabriel I Un comique apparemment traditionnel Tout d'abord, l'incipit de ce roman laisse paraître un humour relativement traditionnel. Dans un premier temps, étudions le comique des thèmes abordés : la saleté et l'hygiène. Le monologue de Gabriel ouvrant le récit, il donne au lecteur une première impression qui doit être marquante : la trivialité des propos de Gabriel annoncent donc la couleur du roman. De plus, l'ambiance typiquement parisienne transcrite par une mauvaise humeur collective, un renfrognement bien connu d'un endroit comme une gare emmène le lecteur dans un climat propice à l'appréciation du roman. [...]
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