Thérèse Raquin, Zola, amour, passion, meurtre, littérature, naturalisme, réalisme, mort, intrigue
Le document répond à un questionnaire sur l'oeuvre « Thérèse Raquin » d'Émile Zola.
Les questions sont les suivantes :
- Dressez le portrait de Thérèse Raquin.
- À quel moment [précis] l'idée du crime émerge-t-elle dans l'esprit de Thérèse ?
- Différents lieux (clés) sont mentionnés : quelle importance revêtent-ils au sein de l'intrigue ? Exemples.
- Expliquez le dénouement de l'intrigue (= situation finale). Quel sens lui donnez-vous ? Afin de justifier votre réponse, vous étayerez votre analyse sur base d'épisodes pertinents du roman. Comment se termine le roman ? Quel sens donnez-vous à ce dénouement ?
[...] Madame Raquin, assistant à la scène, peut se sentir soulagée de voir les amants condamnés pour leur crime. Ironie du sort, ils se punissent eux-mêmes sous ses yeux. Enfin, ce regard final peut aussi être interprété comme une forme de fardeau qui pèserait sur la conscience des amants. Les yeux des autres n'ont cessé de les obséder à travers le roman. Tout d'abord, le regard de Camille noyé torture Laurent par son aspect effrayant. Puis le chat François fixe le couple criminel comme s'il connaissait leurs actes et finit tué par Laurent, qui ne supporte plus ce poids. [...]
[...] Ses « regards lourds » pourraient représenter l'œil de la justice divine, auquel on ne peut échapper : en effet, chez plusieurs auteurs, cette métaphore existe (par exemple, chez Victor Hugo, dans son poème « La Conscience », où Caïn cherche à échapper à l'œil de Dieu après son crime). Ainsi, on peut dire que, si Thérèse et Laurent cherchent du réconfort dans la mort, ils y trouvent avant tout leur punition. [...]
[...] C'est aussi un lieu mortel : Thérèse pense s'y suicider, lorsqu'elle est à Vernon, et Camille y meurt, du côté de Saint-Ouen. Saint-Ouen et Asnières sont des lieux paisibles et joyeux, à la campagne, qui permettent aux époux de se distraire, jusqu'au jour fatal où Laurent tue Camille. La Seine a donc un grand rôle symbolique : elle annonce des passages clés dans le roman et les catastrophes à venir. On lit ainsi « Tout autour d'eux, ils entendaient la Seine gronder. » au chapitre XI, avant la mort de Camille. Enfin, la morgue est un endroit évoqué par le narrateur. [...]
[...] Il n'y a qu'un voyage dont on ne revient pas . Mais il nous enterrera tous ; ces gens qui n'ont que le souffle ne meurent jamais. », En ajoutant l'idée que Camille vivra sans doute longtemps, elle sous-entend que les amants n'en seront pas naturellement débarrassés de sitôt. Laurent rebondit alors sur cette idée en disant qu'il avait rêvé que Thérèse était son épouse. Thérèse se sent joyeuse à cette idée. Ils admettent donc souhaiter donc se débarrasser de Camille pour vivre leur amour de façon libre et pensent, à demi-mots, maquiller le crime en accident. [...]
[...] Madame Raquin a vécu dans cette ville pendant vingt-cinq ans et elle y a élevé Camille et Thérèse. La maison est décrite comme un havre de paix entouré d'une nature idyllique. C'est un endroit libérateur pour Thérèse qui y voit un réconfort. Elle est enfin de retour à la nature et à sa nature originelle, son tempérament passionné : « Quand elle vit le jardin, la rivière blanche, les vastes coteaux verts qui montaient à l'horizon, il lui prit une envie sauvage de courir et de crier ; elle sentit son cœur qui frappait à grands coups dans sa poitrine ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture