L'objet de mon propos est de montrer à quel point le sexisme peut s'exprimer à travers la langue et ce de différentes manières. Et c'est d'abord par la grammaire, par celle que nous apprenons dès notre plus jeune âge que s'exprime la domination masculine.
[...] Mais cette façon de traiter la femme peut au contraire apparaître comme une manière d'asseoir une domination phallocratique. C'est ce que l'on voit notamment dans le court métrage « majorité opprimée » où une joggeuse, d'ailleurs torse nu sans que cela ne pose aucun problème alors que l'homme qui ouvre son col de polo semble érotiser sa tenue aux yeux de la société, se propose d'aider l'homme à porter des objets lourds. Ainsi, nous voyons donc bien à quel point, la langue, si importante dans une nation qui a connu de grands auteurs ou peut-être pourrions-nous dire, de grands auteur-e-s tels que Molière, Racine mais aussi Georges Sand ou Louise Labbé. [...]
[...] L'objet de mon propos est de montrer à quel point le sexisme peut s'exprimer à travers la langue et ce de différentes manières. Et c'est d'abord par la grammaire, par celle que nous apprenons dès notre plus jeune âge que s'exprime la domination masculine. En effet, pourquoi est-ce que, lorsque le sujet grammatical est complexe, c'est-à-dire composé d'éléments masculins et féminins, on accorde au masculin ? Ne peut-on changer cette règle qui est exprimée avec cette fameuse phrase « le masculin l'emporte sur le féminin ». [...]
[...] Et l'on aurait moins des interventions machistes telles que celle de Julien Aubert qui a persisté à ne pas vouloir féminiser le terme de « président » en s'adressant à la présidente de la séance. De nombreux métiers ne sont pas féminisés dans le langage courant : « professeur », alors que « professeure » a du mal à trouver sa place, de même qu' « écrivain » qui s'impose contre « écrivaine ». Par la suite, les jeunes hommes, pas forcément bien éduqués vont ainsi se permettre de manquer de respect aux jeunes femmes dans la rue. Et c'est d'abord par le langage que le manque de respect va se manifester. [...]
[...] Avec la bande de jeunes femmes, la violence physique fait suite à la violence verbale. À la fin du court métrage, la réalisatrice nous rappelle la réalité en nous faisant entendre ce que la jeune femme du court métrage, la conjointe de l'agressé est susceptible d'entendre dans la rue si elle porte une tenue trop aguicheuse. Et dans ce court métrage, on voit en effet que l'on trouve les mêmes excuses aux agresseurs concernant la tenue de l'agressé : le short, les tongs et le col ouvert de l'homme. [...]
[...] Comme s'il était impossible pour un homme d'envisager une réponse de la victime. Cette violence quotidienne dans les rues, dans les transports au commun ou encore au travail est tellement acceptée, admise et rarement punie que certains hommes se sentent la légitimité de le faire. Les bonnes manières, la courtoise qui étaient plus présentes peut-être il y a un demi-siècle pouvaient apparaître comme une meilleure manière de traiter la femme. On lui ouvrait la porte, on tenait la chaise pour qu'elle s'assoit. [...]
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