Corpus de deux textes sur le réalisme et naturalisme :
Balza, Le Colonel Charbert
Flaubert, L'education sentimentale
[...] En contraste, la bourgeoisie est emblématique par l'architecture de la ville, largement décrite dans le premier paragraphe. Il peint également différents lieux. Au fil de l'extrait, l'espace s'élargit autour du protagoniste : de l'observation passive de sa fenêtre, à la promenade dans la vie fourmillante parisienne « foule ». Flaubert évoque ici une grande ville, par opposition à la province. L'auteur décrit l'espace naturel par l'eau, puis culturel par les monuments. Comme souvent, dans des descriptions réalistes, les lieux nous renseignent sur les personnages, mais Flaubert construit dans un système d'opposition les différences sociales. [...]
[...] Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme QUESTION 1 : Ces deux textes renvoient à des scènes que l'on peut qualifier »animées ». Les éléments intensifiant cet effet sont de plusieurs natures. Tout d'abord, les données spatio-temporelles sont clairement définies et permettent de plonger le lecteur dans un lieu ( respectivement le lieu de vie du colonel et Paris). Ensuite, les nombreuses descriptions s'organisent dans un mouvement d'élargissement et de focus d'action. De cette description des lieux se dégage une impression d'énergie dans le premier texte et de réflexion pour le second, qui permet d'entrer dans la tristesse du narrateur. [...]
[...] La curiosité de l'observation est piquée du narrateur. L'ennui ne le conduira pas, d'après ses dires à être servile en imitant et en adhérant à cette ville. Son ennui le conduit à caricaturer la ville et à la personnifier « café solitaire ». Il s'agit ainsi d'un tableau réaliste et complexe, qui tend à l'exhaustivité, mais c'est aussi un tableau satirique de l'ennui, propre au bovarysme, concept inventé par Flaubert et dont les symptômes sont l'ennui. Conclusion : Flaubert dresse un portrait de Paris, par le biais de son protagoniste. [...]
[...] La ville n'en est pas pour autant figée. Elle s'inscrit dans une dynamique de progrès : sciences, architecture, économie. Tout cela ne se fait pas sans ironie et esthétique : ce provincial est incapable, pour le moment, d'en saisir la mesure. Paris est le lieu de progression social et Flaubert en fait un ressort esthétique subtil. Axe 2 : l'ennui Nous sommes ici dans le règne de l'ennui. Paris est présenté comme un lieu où l'on s'ennuie, où l'on ne profite pas de choses essentielles. [...]
[...] Il y a un effet de mystère et d'attente pour le lecteur. Le deuxième texte, quant à lui, provoque une stupéfaction étrange qui se traduit par l'ennui, avec un arrêt brusque des activités « des heures », « coulait », « couché ». Cette atmosphère nous fait entrer dans les émotions des protagonistes, comme une intrusion qui laisse présager une suite prometteuse. QUESTION 3 : Le point de vue adopté dans le premier texte est celui du récit à la troisième personne par un narrateur omniscient. [...]
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