Robinson Crusoé, Vendredi ou les limbes du Pacifique, Suzanne et le Pacifique, Daniel Defoe, Jean Giraudoux, Michel Tournier, réécriture, roman
Les trois extraits qui nous sont proposés nous permettent de remarquer que le personnage de Robinson subit de nombreuses modifications au fil des réécritures successives, que ce soit dans l'identité même du héros ou dans le caractère du personnage.
Ce document permet de relater ces changements survenus à travers le corpus suivant :
- Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719)
- Jean Giraudoux, Suzanne et le Pacifique (1921)
- Jean Giraudoux, Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967)
[...] Robinson Crusoé - Daniel Defoe (1719) ; Suzanne et le Pacifique - Jean Giraudoux (1921) ; Vendredi ou les limbes du Pacifique - Jean Giraudoux (1967) - Réécritures et invention autour du personnage Robinson Crusoé [CORPUS] Les trois extraits qui nous sont proposés nous permettent de remarquer que le personnage de Robinson subit de nombreuses au fil des réécritures successives que ce soit dans l'identité même du héros ou dans le caractère du personnage. Tout d'abord, les principales modifications touchent à l'identité même des héros. [...]
[...] J'ai tout perdu Tout mon travail est parti en fumée Bien que vendredi s'est excusé pendant des heures, je n'ose pas lui répondre de peur de le battre parce que je sais qu'il ne l'a pas fait exprès. Je l'ai prévenu, mais il n'a pas de retour. Maintenant, ils sont comme lui: un simple prisonnier sauvage d'une île qu'il croyait être à elle. L'explosion n'a duré qu'une seconde, mais je peux encore entendre son bruit choquant. Tout ce qui reste est mon carnet, une boîte d'encre et le stylo que j'ai toujours avec moi. [...]
[...] Je ne regrette pas d'être coincé ici et je ne serais pas heureux ailleurs. Seulement ici je peux profiter de la liberté, sans règles et contraintes inutiles. Je comprends que le vendredi n'est pas un sauvage, c'est un savant ami de la nature. Je me sens comme un jeune étudiant qui a hâte de savoir à côté de lui et d'écouter ses histoires. Il savait m'apprendre quelque chose que je n'aurais jamais cru pouvoir essayer. C'est ce que "le vrai homme" est: Celui qui ne cesse jamais d'être étonné. [...]
[...] Je l'ai trouvé aujourd'hui dans la poche de mon pantalon, que je ne porte plus car j'ai toujours chaud. Sa lecture m'a fait écrire encore. J'ai réalisé que c'était cette «bonne vie» et cette «société» qui m'empêchaient de trouver le bonheur. La dernière fois que j'ai écrit le 7 décembre 1759, j'étais désespéré, aujourd'hui je suis très heureux. Vendredi et moi sommes venus très près de l'explosion. Quand j'ai vu ma dévastation, il m'a aidé à regarder la vie différemment. [...]
[...] Si nous devions le ramener dans notre société anglaise, il aurait certainement une mentalité d'un enfant de 5 ans, mais sa légèreté me fait du bien . autant qu'elle peut m'agacer. En ce moment, il est fasciné par ma barbe et il espère que quelqu'un viendra nous sauver de cette galère terrible . Ainsi, il pourra aller visiter le pays « des barbus » comme il le dit. Pour ma part, je ne désespère pas d'être un jour sauver de cette aventure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture