Annie Ernaux, père, culture, bonne éducation, littérature
D'abord le père bien qu'il n'ait pas eu la chance d'apprendre, il désire que sa fille ait cette chance qu'on ne lui a pas donnée, il veut qu'elle ait ce que lui n'a pas pu avoir, mais sans chercher à combler ses propres manques. Le père d'Annie Ernaux a également beaucoup souffert de son manque de culture.
En premier lieu, cet homme entretient un rapport plutôt ambigu avec la culture. Le père d'Annie Ernaux n'a pas eu la chance de recevoir une bonne éducation, mais il veut que sa fille ne manque de rien, surtout pas de culture.
D'une part, il lui a été très difficile de se cultiver, d'apprendre, bien que lui aimait apprendre.
Non seulement son père dénigrait sans cesse la culture, mais il devenait même agressif si sa famille se cultivait. L'auteure écrit d'ailleurs en parlant de son grand-père: ce qui le rendait violent surtout, c'était de voir chez lui quelqu'un de la famille plongé dans un livre ou un journal.
[...] Le rapport ambigu du père d'Annie Ernaux avec la culture et sur les difficultés que son manque de culture a apportées à sa vie. D'abord le père bien qu'il n'ait pas eu la chance d'apprendre, il désire que sa fille ait cette chance qu'on ne lui a pas donnée, il veut qu'elle aille ce que lui n'a pas pu avoir, mais sans chercher à combler ses propres manques. Le père d'Annie Ernaux a également beaucoup souffert de son manque de culture. [...]
[...] D'abord, il a commencé à se disputer avec elle quand elle lui parlait de ses lectures, d'idées nouvelles, de ce qu'elle avait appris. Nancy Huston nous dit d'ailleurs que plus on se croit réaliste, plus on ignore ou rejette la littérature comme un luxe auquel on n'a pas le droit, ou comme une distraction pour laquelle on est trop occupé, plus on est susceptible de glisser vers l'arché-texte, c'est-à –dire dans la véhémence, la violence, la criminalité, l'oppression de ses proches, des femmes, des faibles, voire de tout un peuple. [...]
[...] Comme son père n'a jamais eu la chance d'avoir le temps de lire des livres, se s'enfermer toute une journée dans des livres, il n'arrive plus à comprendre le comportement de sa fille, il en vient même à penser que se sont ces livres qui la rendent malheureuse, et qu'en fait, puisque c'est lui qui l'ai poussé à faires des études supérieures, que c'est lui qui est responsable de son malheur. Son manque de culture lui a donc non seulement nuit d'un point de vue social, dans son ascension dans la société, mais aussi et surtout, c'est ce qui l'a définitivement séparé de sa fille qui elle est devenue très cultivée. Il n'arrive plus à la comprendre et lorsqu'il lui parle il a honte de son ignorance et se sent inférieur. [...]
[...] On comprend donc que son manque de culture l'a lourdement handicapé dans sa vie. Non seulement, à cause de ses erreurs les gens qui l'entourent ne le prennent pas au sérieux, mais en plus ces erreurs l'empêchent d'avoir confiance en lui. De plus, il était toujours mal à l'aise face aux personnes qu'il savait plus cultivées que lui, de peur de commettre des erreurs ou de passer pour un simple ouvrier ignare. Annie Ernaux nous dit que devant les personnes qu'il jugeait importantes, il avait une raideur timide, ne posant jamais aucune question. [...]
[...] On comprend bien que le père d'Annie Ernaux est conscient de son manque flagrant de culture, mais aussi, des tous les inconvénients que cette lacune a apportés à sa vie. Il est conscient que ce manque de scolarisation s'avère être un sérieux handicap pour bien réussir sa vie. Ainsi, bien que lui n'a pas pu avoir facilement accès à la culture, il sait qu'il est plus facile de progresser dans la vie, de monter des échelons si on est plus cultivés. [...]
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