Question 1 :De façon assez originale pour l'époque, Gide a fait le choix avec Les Faux-Monnayeurs d'écrire un roman qui s'ancre dans le présent, et non pas le passé. De ce fait, il écrit « tout ce que je vois, tout ce que j'apprend, tout ce qui m'advient depuis quelques mois, je voudrais (…) m'en servir » (Journal des Faux-Monnayeurs, 1927). On retrouve ainsi l'auteur sur plusieurs aspects du roman : l'intrigue elle-même, la caractérisation intime des personnages — et notamment Edouard — mais aussi le fait que le journal publié à la suite du roman soient en grande partie imbriqué dans le roman lui-même.Question 2 :La fin du roman Les Faux-Monnayeurs est une fin atypique car rompt avec la structure du roman traditionnel. D'une par elle est riche en rebondissements contrairement au schéma habituel de résolution de l'intrigue principale et des intrigues secondaires. D'autre part, il s'agit d'une fin dramatique marquée par la mort de plusieurs personnages importants. Enfin, cette fin donne à vois une forme de mise en abime puisque si le roman s'achève, le lecteur apprend qu'Edouard débute la rédaction de son roman Les Faux-Monnayeurs.
[...] Cette présence de Gide sous plusieurs formes dans le roman structure l'intrigue et la rattache très fortement au monde réel, ce qui abolit progressivement les frontières entre réalité et fiction. Question 2 : La fin du roman Les Faux-Monnayeurs est une fin atypique car rompt avec la structure du roman traditionnel. D'une par elle est riche en rebondissements contrairement au schéma habituel de résolution de l'intrigue principale et des intrigues secondaires. D'autre part, il s'agit d'une fin dramatique marquée par la mort de plusieurs personnages importants. [...]
[...] Tout d'abord, Olivier Molinier et son oncle Edouard s'avouent l'un à l'autre leur amour, après qu'Olivier ait tenté de mettre fin à ses jours. En cédant à la passion, les deux personnages créent une surprise teintée de scandale à la toute fin de l'intrigue car leur amour est bien entendu incestueux. Ensuite, Bernard a été éconduit par Laura dont il était tombé amoureux, et alors que le lecteur pourrait penser que cette histoire s'achève ainsi, Bernard commence une relation avec Sarah, la petite soeur de Laura. [...]
[...] Question 1 : De façon assez originale pour l'époque, Gide a fait le choix avec Les Faux-Monnayeurs d'écrire un roman qui s'ancre dans le présent, et non pas le passé. De ce fait, il écrit « tout ce que je vois, tout ce que j'apprend, tout ce qui m'advient depuis quelques mois, je voudrais ( ) m'en servir » (Journal des Faux-Monnayeurs, 1927). On retrouve ainsi l'auteur sur plusieurs aspects du roman : l'intrigue elle-même, la caractérisation intime des personnages — et notamment Edouard — mais aussi le fait que le journal publié à la suite du roman soient en grande partie imbriqué dans le roman lui-même Une matière sociale réelle à l'origine de la trame de fond du roman L'intrigue en effet s'élabore à partir de faits divers repérés par Gide dans la presse, qu'il s'agisse du groupe de faux-monnayeurs ou bien du suicide d'un jeune lycéen. [...]
[...] Ainsi, l'épisode dans lequel Georges Molinier vole un guide touristique est en réalité une transposition d'un fait biographique de Gide L'incorporation d'extraits du journal au roman lui-même Enfin, il est intéressant de noter que la présence de Gide dans le roman se manifeste également par le biais de l'incorporation du journal qu'il a tenu en tant qu'auteur. Cette incorporation est opérée au moyen du personnage d'Edouard, à qui Gide fait dire presque mot pour mot certains passages qu'il rédige lui-même. Il écrit d'ailleurs dans le Journal qu'il faut « faire dire à Edouard » certains de ses passages. [...]
[...] Qu'il s'agisse d'échec amoureux, de meurtre, de mort par suicide — dans le cas de Boris — ou d'inceste consenti, les dénouements portent a son maximum l'intensité dramatique du roman. Par conséquent, le seul dénouement apaisé est celui de Bernard Profitendieu, qui retourne vivre dans sa famille, avec laquelle il se réconcilie malgré les événements passés Une fin qui marque paradoxalement un début : la rédaction du roman lui- même Enfin, la fin du roman constitue également une scène capitale car l'auteur crée une mise en abîme qui annule l'effet de clôture liée à la résolution des intrigues. [...]
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