La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation, du XVIe siècle à nos jours.

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Dissertation sur le sujet suivant : La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation, du XVIe siècle à nos jours.

Extraits

[...] Cependant, il nous semble important de relativiser ce jugement sévère. Les sociologues contemporains relèvent en effet l'erreur fréquente qui consiste à confondre tourisme et touriste, erreur qui conduit à ignorer toutes les facettes psychologiques du voyage pour se concentrer sur une approche purement comptable des pratiques. Cette approche a d'ailleurs fait naître la notion d'« REF11» (Jean-Didier Urbain, 1991), cet individu un peu rustre et suiveur qui « consommerait » du voyage sans en tirer aucun apport personnel ni connaissance. [...]

[...] Le navigateur considère les Tahitiens comme des sauvages qu'il faudrait instruire (« REF1»). Le chef tahitien renvoie donc au navigateur son jugement étroit et ethnocentrique. Il l'invite à remettre en question son jugement sur celui qui est différent et ainsi à faire preuve de plus de tolérance (« REF2» ; « REF3»). Pour Jacques Lacarrière, qui s'appuie sur sa propre expérience de voyage en Grèce, le voyageur doit prendre conscience de l'importance du regard sur l'autre et sur soi-même. Il recommande ainsi de garder son identité tout en se décentrant pour pouvoir accueillir l'autre pour ce qu'il est : « REF4». [...]

[...] Il est ainsi question dans ces trois textes du regard sur autrui qu'il nous faut remettre en question dans le sens d'une acceptation des différences. Ce faisant, le voyageur est amené à un retour et un travail sur soi pour dépasser ses limitations et ses fausses représentations du monde, de l'autre et de lui-même. Travail d'écriture (dissertation) Le mot de Montaigne, selon lequel « REF8 », nous enseigne que voyager, c'est en quelque sorte apprendre en explorant : s'instruire en « lisant » le monde. [...]

[...] Loin de se concurrencer, le voyage en réel et le voyage fictif se complètent à nos yeux. Le voyageur préparant une excursion dans un pays / une région qu'il ne connaît pas, peut tirer grand avantage à lire les ouvrages existants sur le sujet pour tenter de s'imprégner à l'avance de la culture qu'il s'apprête à découvrir. Quant au lecteur qui voyage à travers les lignes, le risque n'est-il pas, à l'image d'Emma Bovary, de se laisser entièrement absorber par ses lectures et de ne plus avoir suffisamment de recul ? [...]

[...] De nombreux historiens, scientifiques et dessinateurs accompagnent l'armée afin de redécouvrir les richesses de l'Égypte, faire des fouilles et par conséquent ramener de nouvelles connaissances. En ce sens, il est alors indéniable que le voyage est l'un des maillons de la chaîne permettant d'accéder au savoir. S'enrichir de la rencontre avec autrui par la reconnaissance de l'altérité Le voyage est également synonyme de rencontre puisque le voyageur évolue dans un lieu qui lui est étranger. Il doit faire preuve d'ouverture d'esprit suffisamment large et refuser l'ethnocentrisme qui l'amènerait à rejeter l'autre et la culture dans laquelle il vit. [...]