Le roman et la nouvelle au XiX s réalisme et naturalisme.
[...] Ceci permet de mieux rendre compte ce que voient et ressentent leurs personnages dans leur environnement. C'est le cas dans le texte de Flaubert où les sens du personnage sont en éveil grâce à cette focalisation. La vue d'abord, qui rapporte le paysage sale et morne ; l'odorat (la poussière ; les égouts, la sueur), l'ouïe qui capte toutes sortes de bruits. L'oxymore « les bouffées du vent tiède » traduit bien l'état d'alerte dans lesquels se trouvent les sens. [...]
[...] En effet, Paris nous est décrite comme terne, triste, obscure comme le suggère les adjectifs de couleur « grisâtre », « noircie » ou encore la pierre est les monuments qui connotent une atmosphère froide. Les Parisiens non plus ne sont décrits de façon positive. D'ailleurs, Frédéric les fuit. L'auteur les compare à une masse, « une foule » et « un immense flot ondulant ». En somme, la capitale du XIXe ne paraît pas attrayante sinon repoussante et froide. [...]
[...] Commentaire Le texte littéraire qui nous est demandé d'analyseur est un extrait de la nouvelle réaliste intitulée l'éducation sentimentale écrite par Flaubert en 1869. Ce passage narratif ne comporte que des descriptions respectant les règles d'écriture du réalisme. Au fil de son regard et de sa déambulation dans Paris, le lecteur découvre à travers les yeux du personnage Frédéric le quartier parisien de la fin du XIXe siècle. L'auteur dresse un tableau terne et triste de ce qu'est la capitale à cette époque. [...]
[...] Le paysage parisien dans le texte de Flaubert ne semble non plus accueillant. Il est décrit comme triste. Les tours, les pierres des ponts, les égouts, l'asphalte connotent une image terne et froide. Des adjectifs de couleurs froides renforcent cette impression telle que « grisâtres », « noircie », « ombre noire ». La taille imposante des édifices comme les murs du collège « morne ». À la laideur du quartier s'ajoute l'aspect poisseux de Paris à cause de la « bavure des égouts », « « la vase ». [...]
[...] À la différence du texte de Balzac, l'animation se dégage par la présence humaine dans les rues comme le soulignent les mots « foule », « immense flot ondulant » Dans les deux extraits, il se dégage une atmosphère repoussante qui n'engage pas les personnages à s'aventurer dans les lieux ; ou du moins ils le font, mais à contrecœur. La maison du colonel paraît délaissée, misérable et délabrée. L'auteur emploie pour cela des adjectifs péjoratifs tels que « mauvais pilastres », « ébréché », pour décrire les matériaux avec lesquels est construite la maison. [...]
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