Pierre Corneille, dans sa pièce Tite et Bérénice, écrite en 1670, dit: «Un monarque a souvent des lois à s'imposer. Et qui veut pouvoir tout ne doit pas tout oser. » La monarchie a, ainsi, été sujet de nombreuses réflexions et critiques portées souvent ouvertement hautes par les Arts.
[...] Ces animaux se retrouvent personnifiés et dotés de qualités proprement humaines et pittoresques. La fonction divertissante de ce récit est déterminante et apparaît également dans la « mise en scène » du récit, le choix des mots ou la progression de l'action. Nous noterons l'emploi d'un imparfait de narration, caractéristique du récit qui alterne avec l'emploi du passé simple des verbes «voulut », « invita », « mandat » traduisant la dominance de l'action sur le récit, de même l'insertion d'éléments du dialogue au discours direct «Que sens-tu » qui permettent de maintenir ce texte ludique et vivant et de s'assurer ainsi l'attention de l'auditoire. [...]
[...] Nous noterons, cependant, que c'est parce que l'oeuvre cherche à déjouer avec habilité la censure qu'elle propose ce double langage, méthode qui sera propre à ce XVIIe resté féru de classicisme et de respect des codes. En apparaissant désormais comme un sous-genre, la fable jouit d'une perception déméritée. A une période où la morale ne se soucie plus de code ni de bien-pensance, elle ne possède plus guère de qualités qu'auprès d'un jeune auditoire, resté innocent et avide d'apprendre. Dans la littérature moderne, le roman d'apprentissage l'a remplacé. [...]
[...] DISSERTATION Pourquoi les fables sont-elles des récits aptes à donner des leçons ? Pierre Corneille, dans sa pièce Tite et Bérénice, écrite en 1670, dit: «Un monarque a souvent des lois à s'imposer. Et qui veut pouvoir tout ne doit pas tout oser. » La monarchie ainsi, été sujet de nombreuses réflexions et critiques portées souvent ouvertement hautes par les Arts. Cependant, pour éviter la censure, certains prirent d'autres tournures tel Jean deLafontaine, qui dans sa fable, La Cour du Lion, publiée dans son deuxième recueil en 1678 et dédicacée au Dauphin, fils de Louis XIV, donne à voir et à comprendre, sous des atours amusants, les rouages de la cour d'un Roi. [...]
[...] Enfin, Lafontaine le compare tout bonnement à Caligula, un tyran et despote antique. Enfin, la leçon donnée par l'auteur est ambiguë. En effet, elle prône la mesure et semble vanter le « demi » mensonge « à la Normand(e) » et conseiller le subterfuge comme unique échappatoire. Dès lors, nous pouvons nous demander de quel type de morale il s'agit en réalité, car elle ne semble pas chrétienne. Pour terminer, nous pouvons remarquer la double lecture offerte de ce récit qui livre un regard sans complaisance de l'auteur sur son époque et la vie de cour. [...]
[...] Nous découvrons ainsi un roi amoureux de sa puissance, qu'il ne faut point contrarier. S'ensuit une galerie de portraits peignant à grands traits trois archétypes de courtisans. On relevera le ton satirique de la fable, où les personnages se dotent de défauts visibles. Le mensonge est décelé par le roi dès le début et opère par gradation. Mais la description la plus vive reste celle du monarque. Il apparaît ainsi comme vaniteux puisqu'il cherche à savoir « de quelles nations, le Ciel l'avait fait maitre ». [...]
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