"Etude sur Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours (question, dissertation, travail d'écriture)"
[...] Quelle vision de la guerre ces trois textes présentent-ils ? 2. Analysez les points de vue adoptés par les narrateurs : en quoi le choix de la focalisation sert-il la visée de l'auteur ? Travail d'écriture : Dissertation En quoi le personnage de roman peut-il constituer pour l'écrivain un moyen d'instruire son lecteur sur le monde ? Vous répondrez à la question et justifierez votre réponse en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres étudiées dans les séquences et vos lectures personnelles. [...]
[...] L'image qu'il renvoie est celle d'un soldat distrait repris à l'ordre par ses supérieurs. Avec le choix d'un point de vue interne, Céline entraîne le lecteur sur le terrain du débat moral. Le questionnement de son personnage réside dans les valeurs respectées dans la vie civile, l'interdiction de tuer notamment, qui ne sont plus de mise au front. Il souligne l'incrédulité du personnage face à un conflit dénué de sens, ne voyant la guerre que comme le chemin direct vers une mort assurée. [...]
[...] Le texte vise donc à souligner encore plus l'horreur de la situation et donc à influencer la vision du lecteur. Pour apprendre à ses lecteurs, l'auteur dispose donc de différents points de vue en fonction des effets qu'il souhaite produire. Ainsi, il peut choisir d'utiliser un point de vue omniscient souvent pour provoquer une distanciation comme dans le texte de Stendhal proposé. S'il choisit un point de vue interne, l'auteur entend convaincre le lecteur par le raisonnement du personnage comme dans le texte de Céline. [...]
[...] Former l'esprit des lecteurs : l'art du modèle et du contre-modèle Quand il s'agit d'instruire le lecteur dans le sens de former son esprit, l'auteur dispose d'outils pour le convaincre. Ainsi, par le biais des personnages, le romancier donne une vision du monde. Il présente un modèle à imiter ou un contre-modèle à éviter. Dans le texte de Céline proposé, clairement, l'auteur prend fait et cause pour son personnage. Il souhaite que le lecteur adhère à son questionnement moral sur le bien-fondé de la guerre, sur son incrédulité face à ce qui se joue. Le personnage questionne encore et encore : méprise ? Maldonne ? Abomination ? [...]
[...] Plus tard, c'est un cri sec qui marquera la chute de deux hussards qui tombent touchés par des boulets, puis ces coups de canon produisent un ronflement égal et continu couvrant presque des détonations plus proches. Céline décrit pour sa part une armée « pétaradante » quand Le Clézio évoque un bruit qui ébranle le ciel comme une colère divine, un bruit déchirant d'explosions qui éventrent la ville. Le bruit de la fuite des habitants, le cri des animaux dans le silence des canons, presque plus inquiétant. Puis, lors de l'affrontement final, le son des mitrailleuses qui hache l'air et résonne dans la vallée. Silence à nouveau. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture