Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours (Niveai Lycée 1er L ) + corpus d'extraits de romains mais appartiennent à des siècles différents : le XVIIème pour l'extrait de La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, le XIXème pour le passage des Misérables de Victor Hugo, et le XXème avec A l'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs de Marcel Proust.
[...] Proust, quant à lui, se fait plus subtil, et les jeunes filles sont plutôt décrites par leurs mouvements. Leur énergie laisse entendre qu'elles sont en bonne santé, comme le montrent les verbes d'action utilisés. Les personnages sont donc définis par leur apparence, d'autant plus que les personnes les observant les découvrent pour la première fois. On note cependant une différence de traitement selon les époques. Ainsi, si la description n'est pas la priorité de Madame de Lafayette, Victor Hugo se veut particulièrement détaillé. Proust, quant à lui, s'intéresse plutôt aux actions. [...]
[...] En effet, ces personnages sont également façonnés par le milieu dans lequel ils évoluent. Nous évoquions tout à l'heure la perfection et la misère dans les textes A et B. Les auteurs de ces textes semblent accorder une grande importance au milieu social dont leur personnage est issu. Ainsi, les superlatifs de Madame de Lafayette, comme par exemple « une des plus grandes héritières de France » l.3-4) soulignent la noblesse de Mlle de Chartres. Victor Hugo, quant à lui, insiste sur les vêtements, qui sont révélateurs de la misère du personnage. [...]
[...] Nous pouvons donc nous demander quelle vision de la femme ces textes présentent-ils. Dans un premier temps, nous verrons que les personnages féminins dessinés sont avant tout caractérisés par leur apparence, puis nous verrons qu'ils sont influencés par le milieu dans lequel ils évoluent. Les femmes dont les textes du corpus dressent le portrait sont en effet définies avant tout par leur apparence. Elles sont tout d'abord très jeunes, et les auteurs insistent sur cet aspect. Ainsi, Madame de Lafayette évoque « l'extrême jeunesse » l.18-19) de Mlle de Chartres (on note l'emploi d'un adjectif hyperbolique). [...]
[...] Si Mlle de Chartres irradie la cour de sa présence, c'est aussi grâce à sa perfection morale. A contrario, la miséreuse de Victor Hugo respire la déchéance morale : les adjectifs « hardi » et « corrompue » l.6-7) résument sa vie. Les jeunes filles de Proust sont sûres d'elles, mais ce n'est pas à cause de leur situation sociale, mais bien de leur jeunesse. Peu respectueuse de leur entourage, elles sont centrées sur elles-mêmes et leur plaisir. Leur force morale est traduite par le fait qu'elles franchissent tout ce qui constitue un obstacle. [...]
[...] Il s'agit d'un cercle qui peut être vertueux (dans le cas de Mlle de Chartres), ou vicieux (chez Victor Hugo). Au final, que nous disent ces textes ? On constate que la description du personnage féminin est révélatrice de la position qu'il occupe dans la société de l'époque. Leur physique indique le milieu social, et bien avant de connaître ces femmes, les personnages masculins qui les observent savent, ou pensent savoir, déjà tout d'elles. Ces extraits proposent donc une vision de la femme qui se base sur l'apparence et le statut social. [...]
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