Les fables
1. Comparez les niveaux de langue et les registres employe?s pour e?voquer le the?me de la chute du che?ne dans les textes C et D : quelles remarques pouvez-vous faire sur le type de re?e?criture choisi par chacun d'eux ?
Raymond Queneau et Jean Anouilh (qui sont respectivement les textes C et D du corpus) ont contribué à leur façon à l'évolution de la fable. Nous avons ici deux réécritures plutôt contemporaines de l'arbre et du roseau. Le texte de Queneau s'intitule “ Le peuplier et le roseau” et a été publié en 1968 alors que celui d'Anouilh a été nommé “Le chêne et le roseau”, publié en 1967. Nous nous apercevons immédiatement que ces deux réécritures ont eu lieu à la même époque et nous pouvons nous attendre à des similitudes dans le texte. Afin de mettre en lumière ces deux écrits, nous alkons nous centrer sur les niveaux de langues ainsi que les registres employés par les auteurs.
[...] Le fabuliste cherche alors à enseigner une vérité sur la vie. De plus, la variété des personnages mis en scène dans les fables permet de pouvoir s'adresser à un grand panel d'individus et de qualités humaines. Par exemple, "La Cigale et la Fourmi" met en scène deux animaux antagonistes qui trouvent leur écho dans des attitudes humaines. La cigale passe son temps à chanter, à profiter de la vie alors que la fourmi anticipe au maximum. La Fontaine illustre ici deux types de comportements humains. [...]
[...] Enfin, les fables sont intemporelles car elles constituent des objets d'étude dans les programmes scolaires. Elles permettent de faire comprendre la transversalité des thématiques et des époques. La littérature ne se résume pas à un auteur et à une seule époque. Les thématiques des fables constituent alors un véritable exemple de transversalité littéraire. En conclusion, nous pouvons affirmer que la fable est intemporelle. D'Esope à Anouilh, les thématiques restent les mêmes et les auteurs prennent part à des réécritures. C'est un genre avant-tout plaisant, qui se laisse lire et qui est à la portée de tout un chacun. [...]
[...] L'auteur organise le texte avec des modalisateurs. La situation initiale présente les deux arbres, chacun possède une phrase. L'action est précipitée lorsque un "vent violent vint à souffler tout à coup". La soudaineté de l'action met à l'épreuve ces deux végétaux. L phrase suivante est modulée avec l'emploi de "mais" qui permet de mettre en exergue la différence de réaction de deux arbres suite au coup de vent. Ensuite, la conclusion (la chute) nous présente la morale à partir de la phrase commençant par "Alors". [...]
[...] La conséquence est sans appel car "l'arbre se casse la gueule". La différence de sens se joue dans la répartition des vers car ce sont ici les premiers mots du troisième quatrain. La morale est présentée à partir de la dernière strophe et il s'agit pour le roseau d'une "amère amère victoire". Le mot amère est répété deux fois et cet effet de style permet de décrédibiliser l'attitude du roseau, qui est lâche. En définitive, même si le peuplier finit transformé en "cercueil à quelque déshérité", le roseau "ne retirera nulle gloire de s'être immobilisé". [...]
[...] Tous les textes du corpus tournent autour du même thème. Le premier texte est écrit par Esope, il s'agit du point de départ de ce corpus "De l'arbre et du roseau". Le deuxième texte est la réécriture de cet épisode "Le chêne et le roseau" par Jean de la Fontaine. Quant au troisième texte, il s'agit de la réécriture proposée par Raymond Queneau intitulée "Le peuplier et le roseau". Enfin, le dernier texte est celui de Jean Anouilh, "Le chêne et le roseau". [...]
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