Monstruosité de l'héroïne, monstruosité des hommes

Résumé du document

Monstruosité de l'héroïne, monstruosité des hommes.
Introduction de Dissertation Comparée
Metteuse en scène de Lucrèce Borgia en 2013, Lucie Berelowitsch définit la protagoniste ainsi :
« Si Lucrèce est monstrueuse, peut-être est-ce avant tout un effet de la monstruosité de ces hommes autour d'elle, de ses frères et de son père le pape, et lorsqu'elle aspire à une rédemption possible, elle est rattachée par son nom, son histoire, par ce qu'elle représente dans la société ».
Pensez-vous que la monstruosité des héroïnes féminines du corpus étudié soit « un effet de la monstruosité de ces hommes autour d'elle[s] » et qu'elles soient vouées à la fatalité par leur « nom », leur « histoire », leur « société » ?

Extraits

[...] À la question « pourquoi ces héroïnes sont-elles monstrueuses ? », une première réponse consistera à établir qu'elles le sont pour affirmer leur existence face à des hommes impitoyables et sanguinaires (comme c'est le cas pour Lucrèce) et pour montrer qu'elles peuvent elles aussi, par leur fureur et leur intelligence, anéantir le monde. Un deuxième élément de réponse consistera à montrer que si ces héroïnes s'avèrent monstrueuses, elles le sont dans le but d'accéder au rang d'héroïnes mythiques qui ne trouveront de liberté et de délivrance que dans l'ultime sacrifice : la mort. [...]

[...] Monstruosité de l'héroïne, monstruosité des hommes. Introduction La violence des actes comme celle des sentiments est omniprésente dans toute tragédie, et est souvent guidée par le caractère monstrueux des personnages principaux. Si la notion de monstruosité peut être assimilée à une certaine inhumanité, elle peut aussi de ce fait transcender le stade humain pour revêtir un caractère mythique. Il semble toutefois que cette monstruosité paraisse encore plus abominable, comme mise en abîme, lorsqu'elle est placée dans le cœur d'une femme. [...]