Sylvain Tesson, polémique, poésie, liberté d'expression, Printemps des poètes, société française, critique, culture, influence des médias, sociologie
Devoir corrigé en 2 parties :
- Quelle est la question philosophique/de société qui pourrait résumer cette polémique [...] ?
- Vous rédigerez à votre tour une tribune, en prenant position sur le sujet. [...]
[...] Car c'est bien de cette liberté d'expression et de penser fondamentales qu'il s'agit. Cela nous viendrait-il aujourd'hui à l'esprit de critiquer l'?uvre de George Orwell, en particulier 1984, de l'accuser d'extrémisme parce qu'il anticipait déjà, en 1948, un appauvrissement de la langue et la montée de totalitarismes ? Évidemment non. Pourtant, c'est ce même procès que l'on fait aujourd'hui à Sylvain Tesson, parce qu'il ose questionner les dérives de notre société, parce qu'il ose s'interroger sur les dangers, pour commencer, de l'Intelligence Artificielle, et de l'avènement l'Homme augmenté qu'il voit se profiler dans un futur pas si éloigné. [...]
[...] Force est constater ces derniers temps qu'il n'en est rien, j'en veux pour preuve la polémique déclenchée le mois dernier par le choix de Sylvain Tesson comme parrain pour célébrer en mars prochain les vingt-cinq ans du Printemps des poètes. Ainsi, la tribune signée par quelque mille deux cents acteurs du monde de la culture, fustigeant ce choix jugé inique et ouvrant la voie à la banalisation de l'extrême droite, pose la question suivante : Est-il encore possible, aujourd'hui, d'adopter un point de vue critique, à l'instar de Sylvain Tesson, en exerçant une réflexion à contre-courant des milieux médiatico-culturels bien-pensants persuadés de détenir le monopole de l'humanisme, sans être automatiquement et violemment relégué au rang de complotiste ou d'extrémiste ? [...]
[...] Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. Lorsque l'on souhaite s'attaquer à quelqu'un qui dérange, la moindre des choses est de s'assurer de la véracité de ce que l'on écrit, et de ne pas cliquer plus vite que son ombre en quête d'une reconnaissance pathétique sur fond de buzz éphémère. Il y a là, précisément, tout ce que Sylvain Tesson abhorre, cette précipitation typique d'un monde qui dégaine et parle avant même de réfléchir, qui envoie des fake news et loue l'avènement de l'Intelligence Artificielle, tout cela en se prétendant la fine fleur, l'élite d'une Gauche intello qui bafoue, dans ses certitudes, la liberté de penser. [...]
[...] « Le reflet du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de bête : là sont les fées »1. Et il me prend l'envie, à la lecture de ces quelques lignes, de vouloir imiter le poète en se disant comme lui : « Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. [...]
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