Les hallucinations et leurs influences sur les artistes ( auteurs et peintres + leur création grace aux hallucinations)
Baudelaire
Balzac
Sartre
Georges sand
Flaubert
Verlaine
Van Gogh
Basquiat
Picasso
Bryan Lewis Sanders
[...] La définition presque clinique de la synesthésie par Théophile Gautier comme figure littéraire montre donc l'influence des hallucinations auditives sur la création littéraire. De la même manière, Rimbaud revient sur ces expérimentations conduisant à des synesthésies dans Une saison en enfer, et plus précisément dans le poème « Alchimie du verbe » : « J'inventai la couleur des voyelles - A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. ». A la différence de Flaubert pour qui l'hallucination est une thématique qu'il développe dans le roman, les hallucinations constituent ici le processus créatif lui-même. [...]
[...] Dans cette perspective, l'usage des synesthésies constitue un exemple central de l'hallucination comme support de création artistique. Par définition en effet, la synesthésie constitue une déformation de la faculté de percevoir : pour le sens commun, les couleurs n'ont pas d'odeurs, et les mots n'ont pas de couleurs, etc. La poésie du XIXème explore pourtant ces perceptions faussées et en fait un objet non plus strictement médical, mais poétique. Ainsi, dans Les paradis artificiels de Baudelaire, le poète explore les effets de certaines drogues sur ses sens et la manière dont elles affectent ses perceptions. [...]
[...] Qu'il s'agisse de troubles liés à des maladies ou à des substances, les hallucinations déclenchent la création 1. Transcrire une vision : l'artiste comme voyant En écrivant à son ami Georges Izambard en 1871 « Je veux être poète, et je travaille à me rendre Voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. », Rimbaud définit le poète comme doté d'une capacité de vision différente de celle de la société. [...]
[...] La revendication explicite du lien avec l'hallucination comme procédé de création s'observe notamment dans le titre de la toile Hallucination partielle. Six images de Lénine sur un piano. Ce titre, qui constitue à la fois une description fidèle et une forme d'absurdité, permet de résumer le rapport de la peinture à la réalité : il mêle réalisme concret (Lénine est une figure politique bien réelle) et incohérence. De ce fait, l'oeuvre constitue une forme de défi adressé à la rationalité, et introduit une rupture avec une tradition picturale ancienne : la copie fidèle du réel. [...]
[...] « Alucinor » : divaguer, rêver Les hallucinations en art sont-elles imaginées ou réellement vécues ? La place du rêve Etymologiquement, le mot « hallucination » vient du latin alucinor, qui signifie « divaguer, rêver ». De ce fait, le recours à l'hallucination comme matière de création artistique offre une plus grande place au rêve, et développe un autre langage. S'il nous semble à nous naturel que l'art réserve une place importante voire centrale au rêve, il faut se rappeler que les premières oeuvres surréalistes reçurent un accueil très inégal. [...]
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