Gargantua, Pantagruel, Eudémon, sophisme, éducation, éducation religieuse, Rabelais, Ponocrates, éducation sophiste, éducation humaniste, satire, religion
Ce document présente les réponses à sept questions concernant la présentation de l'éducation dans l'oeuvre Gargantua de François Rabelais.
[...] Gargantua - François Rabelais (1534) - L'éducation QUESTION°1 : Sous-quest° 1.1 : Le chapitre XIV du roman de Rabelais, Gargantua, porte sur le thème cher à l'auteur de l'éducation. Les premiers enseignements reçus par le tout jeune prince Gargantua reposent pour l'essentiel sur la lecture d'ouvrage canoniques, certains hérités de l'Antiquité gréco-latine (Sénèque par exemple) et d'autres parfaitement fantaisistes dont Rabelais énumère complaisamment les titres et les supposés auteurs. Quoi qu'il en soit, la pratique scolastique infligée au jeune Gargantua ne repose guère que sur la mémorisation des textes au détriment de toute réflexion. [...]
[...] De cette manière Rabelais s'inscrit dans une démarche religieuse humaniste telle que la prônait à la génération précédente Erasme. QUESTION N°6 : Sous-quest° 6.1 : Les principes essentiels sur lesquels repose l'éducation dispensée à Gargantua par son précepteur Ponocrates, sont l'observation, la réflexion, la mise en pratique concrète des savoirs acquis et tout cela sans que soit perdue « une heure de la journée ». Toute forme d'oisiveté et de paresse sont ainsi bannies. Sous-quest° 6.2 : Tout au long de sa journée, le jeune prince Gargantua reçois un enseignement qui l'amène à s'intéresser à de multiples domaines du savoir. [...]
[...] A la tradition défendue par Josselin Bridé (« un vieux tousseux ») et Thubal Holopherne, que Rabelais juge inepte, et qui ne prône que l'apprentissage par c?ur sans aucune réflexion dans le Chapitre XIV, succède la qualité de l'éducation reçue par le jeune page Eudémon qui n'a que douze ans. Le roi Grandgousier ne s'y trompe pas, au point qu'il envisage dans un premier temps d'« occire Maître Jobelin » avant de se raviser et de le renvoyer après l'avoir saoulé en bonne et due forme. La dérision est ici, pour Rabelais, la meilleure manière de rejeter un mode d'éducation obsolète et inefficace. QUESTION N°4 : Sous-quest° 4.1 : Le chapitre XXI est l'occasion pour Rabelais de revenir sur la critique de la tradition sophistique en matière d'éducation. [...]
[...] Entre ces deux moments, tout est propice à la découverte et au savoir. De cette manière le repas devient une opportunité de comprendre « les vertus et propriétés, de l'efficacité et de la nature de tout ce qui leur était servi à table » et une simple partie de cartes offre la possibilité d'« apprendre mille petits amusements et inventions nouvelles qui relevaient tous de l'arithmétique ». Sous-quest° 6.4 : L'opposition de l'enseignement humaniste dispensé par Ponocrates à la tradition sophistique devient ainsi flagrante. Là où, chez les sophistes, primaient paresse (Gargantua « s'éveillait d'ordinaire entre huit et neuf heures ») et saleté (« se nettoyer revenait à perdre son temps en ce monde. »), pour Ponocrates il convient de développer tout aussi bien l'esprit que le corps (« pour fortifier ses muscles »). [...]
[...] Rien dans celle-ci n'autorise le développement des capacités de l'élève. A l'entretien de la paresse (Gargantua « s'éveillait d'ordinaire entre huit et neuf heures » et « se vautrait sur sa paillasse un bon moment ») s'ajoute l'absence de toute forme d'hygiène corporelle car pour les sophistes, « se peigner, se laver et se nettoyer de toute autre façon revenait à perdre son temps en ce monde. ». Au total, une journée d'étude ne dépasse pas « une méchante demi-heure » dans un tel encadrement. Sous-quest° 4.2 : Le procédé essentiel auquel recourt Rabelais pour railler les pratiques éducatives des sophistes est la dérision dans toute son outrance. [...]
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