Gargantua, Rabelais, abbaye de Thélème, héroïsme, humanisme, religion, éducation, utopie, ironie, satire, genre épique, guerre
Le document est une analyse guidée, sous forme de questions/réponses, concernant différents chapitres du roman Gargantua, oeuvre de François Rabelais.
[...] Gargantua, chapitres LII à LVII et chapitre XXVII - François Rabelais (1534) I. Gargantua, chapitres LII à LVII - L'abbaye de Thélème 1. L'abbaye de Thélème se situe à l'opposé des abbayes traditionnelles. D'une part, elle se caractérise par l'absence de règles et de contraintes. En son sein, chacun est libre de suivre ses désirs et de décider de ses activités. Par ailleurs, les moines de l'abbaye de Thélème ne sont pas tenus de prononcer des v?ux. Enfin, l'éducation et la connaissance dans tous les domaines y sont mises en valeur car elles sont vectrices d'épanouissement, tout comme l'absence de hiérarchie et d'autorité entre les êtres. [...]
[...] Les procédés stylistiques propres à Gargantua demeurent dans les chapitres décrivant l'abbaye. Le goût pour les jeux de mots qui caractérise Rabelais s'exprime dans des formulations comiques et des néologismes tels que Moutons-à-la-grande-laine, Ecus-au-soleil, ou étoile Poussinière. Le texte regorge également de références mythologiques et littéraires et d'hyperboles pour souligner avec exagération le contraste entre son abbaye et les autres qui sont sauvagement murées et derrière les murs desquelles il y a force murmures, envies et conspirations réciproques. Enfin, le texte mélange les registres de langage, tour à tour soutenu, technique, vulgaire et familier. [...]
[...] Son inscription dans la réalité du XVIe siècle est manifeste dans la critique des institutions religieuses qu'elle véhicule. En créant un monastère à l'opposé des autres, Rabelais, comme de nombreux humanistes de la Renaissance, période de remise en question des normes, critique indirectement le conservatisme des institutions religieuses de son temps. Sa création utopique met en valeur deux idéaux humanistes de la Renaissance : l'éducation complète incluant toutes les disciplines ainsi que l'amour entre les êtres et la liberté pour s'épanouir individuellement. [...]
[...] Ici, le corps se veut tout puissant, dominateur et omnipotent, il incarne la force destructrice qui agit sans conscience. 7.a Désigné par un champ lexical de l'excès et de la violence, des descriptions anatomiques outrancières et des figures d'accumulation qui amplifient l'absurdité et l'horreur de la violence tout en exagérant et en ridiculisant sa puissance, le corps, démesuré, est en mouvement, en interaction et en représentation permanents. 7.b La perspective humaniste, incarnée par Rabelais, privilégie l'Homme et donne une place centrale au corps, au contraire de la pensée médiévale qui en fait un tabou honteux. [...]
[...] Une image ridicule, vaine et vaniteuse. Les invocations aux saints demeurent inutiles et les moines sont inhumains et sans pitié motivés par leur plaisir et par la volonté d'imposer la confession. 6. Elle démontre la bassesse, la grossièreté, le mépris du vivant et le défaut d'humanité des religieux. 6.a Par les champs lexicaux de la destruction, ainsi que par des figures de style comme les accumulations et les hyperboles pour peindre le massacre le plus horrible, au superlatif, preuve que la violence a atteint son paroxysme. [...]
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