Ce document est un exercice de rédaction littéraire sur le thème suivant : "En vous appuyant sur "Le mondain" de Voltaire ainsi que sur les idées du vieillard concernant la vie simple au sein de la nature, imaginez un dialogue entre les deux hommes".
Extrait du document :
"- Alors, selon vous l'Homme est voué à fermer les yeux sur le potentiel infini dont il dispose ?
- C'est bien ce choix qu'il aurait dû faire lui-même, seulement il est tard et notre civilisation est éclatée à présent. Les esprits ne savent plus vers où se tourner. La curiosité nous a poussés à aller de l'avant, explorer l'inconnu, au lieu d'essayer de comprendre ce que nous croyions déjà connaître. L'Homme pensait pouvoir découvrir dans l'avenir les explications sur ses origines, seulement l'origine se trouve toujours dans le passé. Il est désormais impossible de faire marche arrière, et nous risquons de perdre ce lien qui nous unit encore à notre naissance, pour enfin nous perdre nous-mêmes."
[...] - Je le reconnais parfaitement. - En ce qui vous concerne, je ne pense pas que vous cherchiez la solitude, le silence et l'obscurité pour trouver là un lieu propice à la réflexion. Une suite à la Bastille ne vous a pas été proposée pour vous aider à réfléchir, croire ou espérer, mais bien pour vous faire taire, et vous apprendre à ne plus parler. Les rois sont ceux qui possèdent le plus de pouvoir, et n'hésitent pas à l'utiliser s'ils se sentent menacés, ou simplement contrariés. [...]
[...] Avec la science, nous pourrons tenir la mort à distance et éviter le chagrin des familles brisées. - Il faut savoir être suffisamment courageux et accepter la mort quand il le faut. Le défunt sera définitivement en paix et en harmonie avec le monde une fois passé de l'autre côté. Quant au malheur des proches, il ne peut que renforcer l'amour qu'ils éprouvaient pour lui, leur donner davantage de bonté, de sensibilité, et leur faire prendre conscience que l'Homme et la Nature sont indissociables. Voltaire voudrait-il nier l'ultime pouvoir que notre Bon Dieu détient ? [...]
[...] Devrions-nous par simple allégeance rester prisonniers de la nature ? Il arrive un âge où l'enfant sage et innocent doit se prendre en main et tracer son propre chemin. - Oui, mais pourquoi ce chemin irait-il forcément dans un autre sens alors qu'il pourrait se contenter d'une autre direction ? - Je vous invite à vivre quelques temps parmi moi et mes amis, nous nous retrouvons au bord du Canal St Martin la semaine prochaine pour siroter une limonade, puis un homme d'affaires moyennement sympathique vous fera découvrir ses salons et sa fille qui a une voix d'or. [...]
[...] - Un nombre assez réduit selon moi. - Et bien regardez bien la semaine prochaine, dans cette salle chaleureuse où les mets foisonnent, où la musique et le sens de l'ouïe valsent ensemble, si les éclats de rire se reflètent vraiment dans les yeux des filles, pourtant jeunes, fraîches et pleines d'avenir, destinées à rester dans ce milieu toute leur vie. A quoi bon vivre lorsque l'on connaît son futur ? Je préfère continuer à vivre au jour le jour, au sein de mes bois. [...]
[...] Nos plus vieux ancêtres ignoraient absolument tout. Ils ne savaient peindre que ce qu'ils voyaient de leurs yeux, ils ne comprenaient que ce qui avait sur eux un effet physique, ils - ils étaient d'ailleurs beaucoup plus sages que nous. Les tout premiers Hommes vivaient en parfaite harmonie entre eux et avec la nature. C'est l'ignorance qui a préservé cette sagesse. Dès que quelque progrès leur a apporté un nouvel outils, comme le feu, ils s'en sont servis non pas pour en faire profiter leurs frères, mais en l'utilisant contre eux dans le seul but d'en rester les seuls maîtres. [...]
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