Documentaire, Guy Gauthier, film documentaire, film de fiction, Iron Man, Soy Cuba, Forrest Gump, biopic, Notorious BIG, Naissance d'une nation, Le Projet Blair Witch, objet filmique mal identifié, mise en scène, oeuvre audiovisuelle, Jean Breschand, Les bonnes conditions, Julie Gavras, Que deviendront-ils, Michel Fresnel, Jon Favreau, Mikhaïl Kalatozov, Robert Zemeckis, George Tillman Jr, David Wark Griffith, Eduardo Sanchez, Coming Out, Denis Parrot, Reprise, Hervé Le Roux, La reprise du travail aux usines Wonder
Ce document comporte trois questions réponses rédigées portant sur le thème du documentaire face au temps.
[...] Le film documentaire, lui, raconte l'histoire. Bien que ce film puisse aussi arborer un point de vue, notamment par la dénonciation, il est de son devoir premier de nous apprendre. Il a un but pédagogique qui n'est, au contraire, pas primordial au cinéma. Vient alors la question de la mise en scène. Le documentaire va jouer avec sa mise en scène non pas pour raconter son histoire, mais pour raconter sa vision de l'histoire, les points importants sur lesquels il cherche à appuyer, pour transmettre son émotion et son message. [...]
[...] Tout d'abord, les deux genres utilisent le même support, la vidéo, ainsi que le son. Pour la vidéo, on dit souvent qu'un film de fiction ne montre pas la réalité, à l'inverse d'un documentaire. On ne pourrait pas être plus dans le faux En prenant un exemple aussi brutal que le film Iron Man (Jon Favreau, 2008), c'est bel et bien l'acteur Robert Downey Junior que nous voyons, et il était bien réel devant la caméra lors du tournage, tout autant que les habitants de Cuba dans le documentaire Soy Cuba (Mikhaïl Kalatozov, 1964). [...]
[...] En voyant tous ces liens que partage le documentaire avec le film de fiction, l'expression de Guy Gauthier « objet filmique mal identifié » utilisée pour parler du film documentaire semble s'expliquer en nous laissant pensifs face à l'ambiguïté et aux nombreux paradoxes que ce genre implique. Comment la question de la « mise en scène » se pose-t-elle selon vous dans le documentaire ? Comment le documentaire raconte-t-il son histoire ? De par la forme particulière de sa réalisation, la question de ce que l'on nous raconte induit inévitablement aux yeux du médium artistique de l'audiovisuel une autre interrogation, comment est-ce qu'on nous le raconte ? [...]
[...] Le film documentaire est-il différent d'un film de fiction ? Au premier coup d'œil, la réponse parait évidente. Pourtant à y regarder de plus près, l'est-elle vraiment ? Qu'est-ce qui différencie un documentaire d'un film de fiction ? Peut-on donner une définition claire de ce qu'est un documentaire ? Peut-on ériger des règles auxquelles se soumettent tous les documentaires, et auxquelles, s'ils y dérogent, passent dans le domaine du film de fiction ? Et si oui, quelles sont-elles ? Essayons alors de nous prêter à l'exercice. [...]
[...] Ce serait encore se tromper. Les projecteurs, les grues, les drones et toutes les autres nouveautés technologiques ayant fait avancer le domaine de l'audiovisuel ont servi aussi bien à la fiction qu'au documentaire. Nous pouvons rappeler dans le même temps que l'écriture ne distingue pas les deux genres, un documentaire étant bien évidemment écrit, tout comme une fiction. On pourrait essayer une ultime tentative désespérée en se disant que même par le prisme d'un tiers, un documentaire se veut transmettre la parole de son réalisateur et de son auteur, ce qui n'est pas le cas. [...]
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