Travail de recherche sur l'auteur et l'œuvre "La Dame de Pique.
[...] La frontière du fantastique est franchie. Déjà Hermann, lorsqu'il avait regardé le corps de la Comtesse disparaître dans son carrosse, avait observé que son « visage de mort changea d'expression ». Si Hermann n'a pas été touché par la disparition de la Comtesse, il n'en est pas moins profondément troublé jusqu'à devenir lui-même « pâle comme la mort » et être presque plus mort que la Comtesse elle-même qui semble naviguer entre deux eaux, la vie et la mort. Hermann est tellement effrayé par la vision de la Comtesse qui lui adresse un clin d'œil, qu'il en vient à s'évanouir comme la Comtesse semblait s'être évanouie après qu'il l'ait menacé de son pistolet. [...]
[...] La renommée de Pouchkine ne cesse de s'accroître. Un autre évènement heureux embrasse la vie de Pouchkine. Celui-ci est tombé amoureux de la jeune Natalia Gontchavora avec qui il se marie en 1830. Ils auront tous deux quatre enfants. Il poursuit son œuvre littéraire en travaillant sur une Histoire de Pierre le Grand et en publiant des nouvelles comme les Récits de Belkine. C'est en 1833 qu'il se consacre à l'écriture de La Dame de pique, nouvelle dans la plus pure tradition du genre fantastique qui fut traduite en français par Prosper Mérimée (1803 - 1870), le célèbre auteur de La Vénus d'Île. [...]
[...] Le doute s'insinue alors chez le lecteur quant à la véracité de cet amour. De nombreuses lettres suivront qui continuera de distiller le doute. Celui-ci tombera dès que le lecteur constatera que lorsqu'Hermann arrive au palais, il ne se rend pas directement auprès de celle qu'il dit aimer, mais auprès de la Comtesse, dans le cabinet qui jouxte sa chambre. La fièvre dont Hermann a su faire preuve dans ses lettres ne traduisait que sa fièvre de l'amour du jeu, de l'envie de gagner. [...]
[...] Elle n'est pas heureuse de la vie qu'elle mène. Elle souhaiterait en changer et rencontrer le Prince charmant. Elle est naïve. Lisabeta pourrait représenter, dans un jeu de cartes, la dame de cœur. Elle finit par épouser, comme cela nous l'est dit à la fin de la nouvelle « un jeune homme très aimable ». -Paul Tomsky, personnage secondaire, officier et petit-fils de la Comtesse qui épousera à la fin de la nouvelle une certaine Pauline, princesse. La construction de la nouvelle : La nouvelle peut être divisée en trois parties. [...]
[...] Hermann est-il en train de devenir fou ou le surnaturel a-t-il vraiment fait irruption dans cette histoire ? Le propre de tout récit fantastique est d'être profondément ancré dans la réalité, comme c'est bien le cas ici, avec les multiples références à des personnages historiques qui donnent un support réel au lecteur malgré l'étrangeté de l'histoire. Des personnages comme Richelieu, le Duc d'Orléans est en effet cité. Pouchkine fait de même de nombreuses références au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières. [...]
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