Ce document comporte la correction à des questions de connaissances posées sur le livre la Princesse de Clèves.
[...] Se condamner au couvent, est-ce raisonnable quand on n'a que 20 ans, que l'on est belle, riche et libre ? C'est une forme de suicide. On peut alors se demander si la société, en prônant une vertu absolue, ne détruit pas l'individu à force d'interdits. Enfin, le texte lui-même sous-entend que le personnage est déraisonnable car elle tombe souvent dans un excès de vertu. Elle peut épouser Nemours et ne le fait pas ; elle pleure Monsieur de Clèves avec trop de force. [...]
[...] Elle semble donc n'être pas conscience de la nature de leur alliance. Elle ne voit pas ce qu'il y a d'inconvenant à avouer à son époux sa passion pour un autre, et semble ne pas comprendre qu'il puisse être piqué dans ses sentiments mais aussi dans son orgueil par un tel aveu. Car bien sûr, cet aveu est un manque de stratégie, extravagance suprême pour un courtisan qui vit d'intrigues. Madame de Clèves montre par cette action qu'elle méconnaît, voire qu'elle est méprise les sentiments d'autrui. [...]
[...] Il excelle dans les exercices du corps. Il est élégant, il a du goût et des manières : « une manière de s'habiller qui était toujours suivie de tout le monde, sans pouvoir être imitée, et enfin, un air dans toute sa personne, qui faisait qu'on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait ». Aussi plaît-il à tous. Ce même début de roman précise qu'il « avait plusieurs maîtresses, mais il était difficile de deviner celle qu'il aimait véritablement ». [...]
[...] L'aveu que Madame de Clèves fait à son mari des sentiments qu'elle éprouve pour le duc de Nemours fut qualifié par certains, au XVIIe siècle, d' « extravagant ». Pour quelles raisons la Princesse fait-elle cet aveu ? Qu'en pensez-vous ? Madame de Clèves, avoue à son époux l'amour qu'elle éprouve pour un autre. C'est d'abord un acte d'honnêteté. Madame de Clèves par respect pour son mari ne veut pas lui mentir. Lui cacher ses sentiments constitue un mensonge par omission. Or elle s'attache à la vertu avec une rigueur extrême. [...]
[...] Il est une figure de substitution de sa mère, Madame de Chartres. En effet, c'est vers lui qu'elle se tourne, après la mort de sa mère, pour avoir des conseils. L'aveu qu'elle lui fait, (d'en aimer un autre), témoigne bien de la place qu'elle lui réserve. Il est le confident, le protecteur ; il en souffrira jusqu'à en mourir. On peut noter que les propos qu'il tient à son épouse avant sa mort sont aussi culpabilisants que ceux de madame de Chartres à la fin de sa vie. [...]
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