Alexandre Blok, Patrie, poème russe, littérature russe, chiasme, figure de style, répétition, parallélisme, anaphore, analyse de texte, champ lexical, texte musical, romance, amour
Le document est centré sur l'analyse d'un poème russe. Le poème dont il s'agit est d'Alexandre Brok et s'intitule « ??? ?? ?????? ?????? ????? ... » (« La fumée du feu coule comme un ruisseau gris »).
Le commentaire est écrit en français, mais les citations choisies sont écrites en russe.
Extrait :
"Le poème « La fumée du feu coule comme un ruisseau gris » a été écrit par Blok en 1909. Il a été publié pour la première fois dans la première édition de l'Almanach ?? ???????? en 1910. Initialement, l'oeuvre s'appelait « Romance » (??????), mais ce nom a été supprimé par Blok. Dans la version finale de cette poésie apparaît une épigraphe tirée du célèbre roman de l'époque « Ne pars pas, reste avec moi », écrit par Nikolaï Zoubov en 1899. La romance de Nikolai Zubov était dédiée à l'interprète Anastasia Valtseva."
[...] Initialement, l'?uvre s'appelait « Romance » mais ce nom a été supprimé par Blok. Dans la version finale de cette poésie apparaît une épigraphe tirée du célèbre roman de l'époque « Ne pars pas, reste avec moi »32, écrit par Nikolaï Zoubov en 1899. La romance de Nikolai Zubov était dédiée à l'interprète Anastasia Valtseva. Le public du début du XXe siècle est tombé amoureux des chansons d'interprétation tzigane33. On peut dire que le genre romantique était à cette époque l'un des plus populaires dans l'Empire russe. [...]
[...] Ce ton de la poésie nous conduit dans les dernières lignes vers l'idée que le poète nous propose de devenir comme la fumée d'un feu et de devenir brouillard : « Et nous, comme la fumée, devons couler dans les brouillards gris - dans le cercle écarlate »30. La dissolution dans les espaces indigènes et l'unité avec la nature sont proposées comme alternative au « monde terrible », une civilisation sans âme. La fin du poème ne s'est pas révélée joyeuse, mais elle fait réfléchir sur la fragilité de l'existence et le but de l'homme dans le monde. L'une des clés, selon Blok, qui peut ouvrir les portes de la prison de l'humidité (brouillard) et se retrouver dans la vie est l'amour. [...]
[...] Ce n'est pas seulement la couleur de l'amour, mais elle est aussi proche de la Russie. Cette couleur représente la souveraineté23. Le poète invite son amie non seulement à rester avec lui, mais aussi à oublier le terrible monde extérieur qui dépasse les limites de cette rencontre. Blok veut respirer profondément : « respirer dans les profondeurs du ciel »24. Il parle aussi de protéger sa dame : « Je vous protégerai avec une clôture »25, espérant prolonger la rencontre et protéger sa compagne. Mais le poète refuse une fin heureuse. [...]
[...] La relation entre le poème de Blok et la romance de Zoubov se révèle également à travers la méthode d'écriture du poème. Blok a utilisé exactement le même mètre que dans la romance - tétramètre iambique) en mettant l'accent sur une syllabe sur deux. La palette de couleurs du poème est également évidente, qui peut être attribuée à une couleur rouge vif (velours écarlate avec une chasuble écarlate, la couleur de l'aube) à côté du gris (fumée d'un feu dans un ruisseau gris, brouillard gris). [...]
[...] Cela amènera peut-être le lecteur à se demander à quoi pensait l'auteur en écrivant ces lignes. Les deux sujets ne sont pas distincts, ne sont pas très clairement délimités. Pour l'auteur, il est peut-être probable que le sujet de l'amour pour une femme et de l'amour pour sa patrie ne peuvent pas être distingués. Cela peut se voir dans le paragraphe « Amie, au festin du soir, reste ici, reste avec moi. Oublie, oublie le monde terrible, respire la profondeur du ciel »39. Les deux thèmes ici sont représentés ensemble. [...]
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