Littérature européenne, angle historique, auteurs européens, auteurs anglais, auteurs anglo-saxons, auteurs allemands, auteurs italiens, auteurs espagnols, auteurs portugais, poètes, courants littéraires, classicisme, romantisme, réalisme, surréalisme, roman moderne, littératures nationales, humanisme, baroque, auteurs humanistes, textes baroques, roman gothique
Notes de présentation sur la littérature européenne.
Mes connaissances sur la littérature européenne s'avéraient éparses, en tâches de tigre, un peu comme la contamination de la centrale de Tchernobyl dans les années 1986 et suivantes, centrale dont nous sommes informés, de temps à autre, de l'activité jamais interrompue. Mais peut-il en être autrement ? Les liens entre nos pensées ne sont-ils pas toujours vains, accidentels ou simplement créatifs ? La littérature a ceci de commun avec la contamination nucléaire ou avec les virus, qu'elle ne s'arrête pas aux frontières. « Écrire est un acte d'amour, sinon il n'est qu'écriture », disait Cocteau. Si la littérature est amour, elle ne saurait donc se limiter. L'amour, quand il n'est pas amour-propre, ne saurait avoir d'objet unique, cerné, limité, circonscrit. Il est comme la littérature, comme l'univers infini et en expansion : universel.
[...] L'écriture colérique et foisonnante de Thomas Bernhard trouve ses racines dans la violence du nazisme dans son pays, l'Autriche. « Il y a aujourd'hui plus de nazis à Vienne qu'en 1938, » écrivait Thomas Bernhard en 1988. Cette écriture fascina dans ses dernières années mon ami Hervé Guibert, dont l'enfance est liée à La Rochelle et la mort, comme une partie de la vie, à l'île d'Elbe. Les colères de Thomas Bernhardt sont-elles autrichiennes ou européennes ? Il faut admettre l'évidence : un auteur n'appartient jamais en soi à un territoire sur lequel il est né, il a vécu et où il est mort. [...]
[...] Quand Colette Modion, Vice-Présidente du Mouvement Européen Loire, m'a demandé au téléphone de donner cette conférence, j'ai répondu oui avec enthousiasme. Mais après avoir raccroché, j'ai commencé à m'interroger : Était-il bien sage de s'engager dans cette voie ? Aurais-je des choses intéressantes à dire sur le sujet ? Et surtout : Où commençait et où finissait l'Europe littéraire ? Comment circonscrire les limites de cet espace ? Est-ce utile ? Et d'abord, quel angle saisir ? Par ailleurs, ces questionnements basiques ouvraient rapidement sur d'autres : y a-t-il un sens à assigner une œuvre à un auteur ? [...]
[...] Il y a donc une forme de vanité à vouloir présenter coûte que coûte une réalité qui n'a pas d'existence en soi. Si la littérature russe peut être offerte, comme le suggère Dominique Fernandez, « tout d'un bloc », il n'en va pas de même de l'européenne, qui demeure sans cesse en discussion, infiniment constructible et déconstructible. Voilà pourquoi ce qu'est la littérature européenne ne souffre guère comme réponse qu'un immense point d'interrogation. Le patrimoine littéraire européen pourrait ainsi figurer un antidote aux crispations identitaires. [...]
[...] « Comment l'Europe a-t-elle pu en arriver là ? » semblent se demander ces deux autrices dans leurs récits de voyage. Mais l'œuvre d'Annemarie fait-elle partie de la littérature européenne ? Cela va sans dire. La Suisse, qui accueillit si souvent et si longuement Érasme de Rotterdam, est un territoire au plein cœur de l'Europe, qui reçut, protégea et enterra à Zürich l'essentiel de la famille Mann, hormis le paria Klaus demeuré sur sa chère Riviera. Annie Ernaux, autrice française avec qui j'entretiens depuis des années une correspondance fournie, ne conçoit pas la littérature sans engagement. [...]
[...] Il y insère donc des personnages fictifs et des épisodes amoureux qui lui valent de vives critiques. Il décide de réécrire son poème en l'épurant des scènes d'amour et le rebaptise La Jérusalem conquise. Cette seconde version perd l'écho puissant de la première, qui s'inscrit parfaitement dans le mouvement baroque grâce à la recherche d'un langage imagé et à l'exagération des formes. Giambattista Marino, poète maniériste italien, compose avec L'Adonis, le plus long poème mythologique de son temps (environ vers). Adonis rencontre Vénus. [...]
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