Objet d'étude : La poésie au XIXè siècle au Xxè siècle : du romantisme au surréalisme.
[...] Cet extrait s'ouvre et se termine sur les deux seuls déterminants possessifs « ma main . mon rêve ». Le poète est dans la première partie du texte un corps immobile et spectateur. La première partie est dominée par une description onirique de la femme énigmatique. Mais sa venue lance l'imagination du poète qui se marque par une accumulation progressive de pronoms personnels sujets dans la seconde moitié du texte : « je voudrais, je remettrai, je surveillerai, je l'ai trouvé, je cherche, je sais ». Cette progression donne la trame du passage. [...]
[...] Les légendes de la reine des Neiges racontent que les bergers prennent des risques pour un faire un bouquet qu'ils offrent à la femme qu'ils aiment. Elle sert à la Reine des neiges à attirer les jeunes gens afin de les faire tomber dans les pentes escarpées où elle se niche. Cette fleur a donc une double face, gage d'amour mais maléfice de la passion. De plus, dans la progression du poème lyrique elle permet par la blancheur éclatante qu'elle suggère de faire évoluer le poème vers la fin d'un rêve et le retour du jour. [...]
[...] Robert Desnos s'est émerveillé devant ce pouvoir. En pleine période surréaliste il multiplie les expériences de rêve, d'hypnose et de création poétique, jouant sur le vers libre, privilégiant les associations sonores et rythmique afin de créer un univers qui dépasse la représentation du réel. En 1927 il compose ce chant envoûtant publié en 1930 dans le recueil « Vieilles Clameurs » dont le titre semble mettre à distance les expériences relatées par la distance ou temps ou par le retrait de Desnos face au surréalisme. [...]
[...] Ce poème est riche sur le plan du lyrisme Relevez les connecteurs temporels dans le poème. Comment peut-on les interpréter ? Les connecteurs temporels sont peu nombreux dans ce poème. Desnos semble vouloir se placer hors du temps afin de fixer le rêve davantage dans une description. Ainsi aux vers deux et quatre on retrouve la conjonction de coordination et qui peut prendre un sens temporel ou présentatif. On retrouve ce procédé à la fin du passage aux vers vingt et un et vingt-quatre. [...]
[...] je surveillerai ». Il semble insister sur la notion de contact par des références au toucher et de l'ouïe comme si ses sens n'étaient pas rassasiés. Il cherche à ralentir le temps, par le connecteur temporel « de temps en temps » et par les assonances de voyelles longues qui ralentissent la cadence du vers : On les retrouve nettement des vers quinze à dix-neuf : De temps à autre, sur ton front ténébreux et calme . le lent balancement du temps et de ta respiration. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture