Poème en prose en s'inspirant de Francis Ponge

Résumé du document

Bonjour, c'est moi la Terre
et ma gorge se resserre
Cela m'exaspère
de vous voir si ingrats depuis l'ère
des machines, des véhicules en fer
de ce qui vous rend si stupidement fiers
Depuis des millénaires

Extraits

[...] Votre irrespect me rend, je l'avoue, bien amère. Moi qui suis au fond comme votre mère nourricière qui vous sert tout entière Les forêts sont comme mes poumons qui vous délivrent un air pur que vous méprisez sans en avoir l'air Quand donc comprendrez vous qu'il est vain de vouloir produire pour des profits budgétaires si c'est pour sacrifier ces aires de forêt que vous traitez de manière bien légère et cette déforestation qui s'accélère C'est pourquoi aujourd'hui, je vous prie de cesser de courir à me réduire en poussières Il faut que l'on me considère Cessez de jeter vos détritus sur ce planisphère toutes vos ordures ménagères N'oubliez pas que vous n'êtes que le locataire et moi le propriétaire. [...]

[...] Bonjour, c'est moi la Terre Bonjour, c'est moi la Terre et ma gorge se resserre Cela m'exaspère de vous voir si ingrats depuis l'ère des machines, des véhicules en fer de ce qui vous rend si stupidement fiers Depuis des millénaires je vous offre des ressources sur toute mon aire et vous, avec vos grands, airs vous bafouez, vous la pillez, vous ne manquez pas d'air Ces océans, ces kilomètres d'un bleu pur depuis l'ère quaternaire sont devenus d'un noir crépusculaire pleins d'immondice. Considérez-vous la mer comme une poubelle où jeter vos vieilles affaires ? Et le respect pour la vieille dame que je suis ? Vous n'en avez que faire ? [...]