Nouvelle, Akhenaton, Egypte, Aton, Nakht, pharaon
À l'époque pharaonienne du dieu unique, Aton, la sagesse inouïe d'un scribe rapproché du pharaon Akhenaton nommé Nakht a mis à l'échec toutes les tentatives de complot.
Le jour bénit l'Égypte, griffe ses tentacules et posément, se lève au dessus des pharamineuses pyramides thébaines comme sur les plaines de l'horizon d'Aton, provoquant une symphonie de parfums depuis les guirlandes singulières de la nature, les verdures pourvues de pièces d'eau où se côtoyaient poissons chat et grenouilles, les canards s'y pavanaient en nombre fructueux.
[...] Le 1er étage du palais était exclusivement destiné au souverain et sa noble famille. Son bercail où il osait détendre les sourcils, débander sa corpulence et aux moments de plaisir les moins concis, grimacer légèrement son faciès comme pour figurer un sourire. Ses six filles, Méritaton, Mékétaton, Ankhesenpaaton, Néfernéferouaton- Tachéri, Néfernéferouré et Sétépenrê demeuraient dans de belles pièces, autant plus avoisinantes de celle où logeait le couple solaire que de celles des concubines. Des chambres ensoleillées de par les ouvertures étendues qui donnaient sur les bassinets disposés en losanges. [...]
[...] Chapitre 3 La vérité Sur les marches que s'accommodaient les maçons et marchands d'esclaves amarrant depuis le Nil pour transborder leurs charges, Nakht assis, pensif, les mains caressant le sable délaissé durant une évacuation. Il déployait toutes les esquisses possibles, il sentait que dire tout au pharaon, sur ses origines, Osarsiph, sa connaissance de ces lieux traités d'ingrats, était imminent, mais après tout, il s'agissait de son foyer, protéger ses semblables était une action indiscutable. Le scribe savait parfaitement ce qui se réservait à sa tribu de fatalités et de misère, et s'il y avait quelqu'un qui pouvait délasser cette tension c'était bien lui, aimé du roi mais aussi bien apprécié du moins il fut dans ces plaines. [...]
[...] La reine croyait ainsi pouvoir communiquer avec Nakht et espérer une solution miracle. Elle avait toujours su décortiquer les regards et depuis les iris, s'offraient à elle les secrets intimes des êtres, se fut ainsi qu'elle pu admirer le fond de l'âme du scribe surgissant comme une vision ou plutôt comme une lueur révélatrice. Attristée elle restait des heures devant ses cages de félins retirés du palais, l'impression d'absorber leurs forces, leurs malices, et surtout leur bravoure l'enveloppait de sensation de bien être qui compensait ce sentiment pesant et persistant d'incapacité. [...]
[...] Honneur au temple, un religieux prononça le résultat : - Une majorité qui va pour l'admiration du jeune Nakht. Candide suffoqué s'empressa de recompter les marques, d'abord une première fois, une seconde fois en se servant d'un bâtonnet, une dernière fois en se laissant secondé par une de ses connaissances, puis anéanti, gorge sèche, il sentait le besoin de déambuler en ce moment précis, ramasser son orgueil qui épousa le sol, et estomper ses rudiments de déprime dans sa mémoire hypocritement et incessamment déjouée. [...]
[...] - Désormais vous êtes élu par les divins esprits penseurs ; s'exprima candide défié par un moment de doute qui s'infiltra jusqu'aux fonds de ses tripes et l'affama de désir de mesurer l'esprit du jeune homme. On fera à la manière des guerriers érudits. Le sesh sentait l'imprévu qu'il lisait aux lèvres rangées qui, chez certains gens qu'il côtoyait, laissaient entendre une ruse à venir, Candide voudrait ainsi le prendre par surprise, pensait-il. - Je te laisse le choix de ton arme de pensée. - Vous me défiez ? Vous le virtuose aux milles ressources Nakht ému par un semblant d'estime du candide pour sa personne. [...]
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