Paris est une ville grandiose, célèbre pour sa Tour Eiffel et son Palais de l'Elysée. Nous sommes d'accord sur ce point là, du moins en 2007. Cependant, Voltaire, Diderot ou encore d'Alembert auraient mis un petit bémol à ceci s'ils étaient encore de notre monde : Paris sans le fameux café-restaurant Procope ne serait plus Paris ! Quelle honte de ne point citer ce lieu d'éternelle complaisance situé au 13, rue de l'Ancienne comédie, dans le VIème arrondissement ! Quoi qu'il en soit, en cette fin d'après-midi de mai, deux hommes assez cultivés sont en train de commander du thé (...)
[...] Pourquoi la foule acclamerait-elle ton malheur ? Ce n'est pas ce que tu veux je suppose ? - Je n'écris pas pour les autres et, quand je lis le sublime Tristesse de Musset, tu sais, je ne songe pas à ce qu'a vécu cet homme. Au contraire, je me replie davantage sur moi-même et au final, je parviens peu à peu à éponger mes larmes intérieures. Il est vrai que parfois je me laisse emporter par la déprime : j'ai l'impression d'avoir tout perdu. [...]
[...] Car, au fond, peu importe quel genre de poésie nous lisons : jamais ô grand jamais nous ne pourrons nous extraire complètement de la dure réalité. De plus, il ne faut pas se leurrer mon cher, on ne peut aspirer à un monde sans imperfection. On ne pourra jamais atteindre l'utopie qui nous satisferait tous. - Il ne faut jamais dire jamais car l'espérance est le fondement même de la vie. Espère, enfant ! demain ! et puis demain encore ! Et puis toujours demain ! croyons dans l'avenir. Espère ! [...]
[...] - Je ne te laisserai pas terminer. Je considère que l'Homme est hypocrite et qu'il cache au monde comme à lui-même la vérité : il refuse ce qui est au fond de son âme. Veux-tu savoir comment je parviens à garder mon sang froid et comment j'arrive à me sentir vivant malgré ma solitude ? Je délivre tout simplement le beau du mal par l'intermédiaire de mon stylo. Toi et moi sommes des hommes, ce qui signifie que nous n'osons pas nous avouer à nous-mêmes ce que nous pensons inavouable, pourtant cela est simple comme bonjour - Tu as raison, nous sommes comme le bien et mal, le Yin et le Yang : nous sommes complémentaires mon cher Arnaud. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, en cette fin d'après-midi de mai, deux hommes assez cultivés sont en train de commander du thé. Garçon, pourriez-vous m'apporter une tasse de thé au jasmin je vous prie ? demande Arnaud Blanchefleurie. - Pour ma part mon brave, je prendrai un simple thé noir, dit à son tour Arthur de La Souche. Il y eut quelques minutes remplies de vide, un petit instant sans aucune parole prononcée. Le serveur revient avec les tasses et repart comme si de rien n'était. La conversation commence avec quelques difficultés. Arthur, il nous faut parler de certains points. [...]
[...] Ce n'est pas en pleurant sa mort et en t'apitoyant sur ton sort que tu la feras réssussiter ! - Je ne veux pas la faire revivre, je veux l'entretenir au fond de mon esprit déjanté. - Dans ces cas-là, je pense qu'il serait préférable que tu regardes vers l'avenir, car ce passé te rongerait jusqu'à la moelle A moins que tu prennes l'initiative de rendre hommage à ta bien-aimée en rédigeant un poème sur sa beauté Tu verras, ça ira mieux. [...]
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