Jean-Baptiste Greuze, travail artistique, peintre, artiste, portraits, art pictural, oeuvre, peinture, visée moralisatrice
L'interprétation du travail artistique d'un peintre veut varier selon les époques. Il en est ainsi pour le peintre du XVIIIème siècle Jean-Baptiste Greuze, connu notamment pour ses portraits. Il serait ainsi intéressant de se pencher sur le différent regard qu'ont pu porter différents intellectuels d'époques variées à travers quatre textes différents.
[...] Jacques Guillermé confirme cette idée que Greuze « a projeté dans l'espace pictural l'organisation scénique des drames bourgeois ». Il ne peint pas les gens dans leur vérité Les frères Goncourt ne sont pas du même avis que Renouvier, expliquant que le peintre arrangeait la vérité, qu'il l'embellissait. II - La visée moralisatrice de Jean-Baptiste Greuze Le peintre cherche à rendre la vertu aimable Les frères Goncourt insistent sur l'idée que le peintre, comme Diderot cherche à rendre la vertu aimable. [...]
[...] ] L'œuvre nombreux de Greuze peut être rangé en plusieurs sortes de sujets. Ce sont d'abord des drames de famille, où s'enchaînent des événements d'après lesquels il serait facile de faire un roman, ainsi que le disait Diderot, et qu'il ne décrivait pas en moins de cinq ou six pages: Le Père de famille lisant la Bible, Le Paralytique, L'Accordée de village, Le Gâteau des Rois, La Malédiction paternelle, Le Fils puni, La Dame bienfaisante, La Mère bien-aimée, La Belle-mère. [...]
[...] Il n'a trouvé son idéal qu'au plus actuel des mœurs et au plus cossu des costumes de la bourgeoisie, et Diderot a professé que cet idéal valait bien les autres. Jules Renouvier, Étude sur Jean-Baptiste Greuze, Paris Texte n°2 Malheureusement, il était plutôt dans le génie de Greuze de goûter le vrai que de l'oser, de s'inspirer de la nature que de la respecter. La vérité n'était pour lui qu'un point de départ. Il se croyait obligé d'arranger le sujet qui lui était jeté ainsi par le hasard. Il prêtait de l'esprit au cœur, des intentions à la passion, une élégance à la grâce. [...]
[...] L'ancêtre de Greuze serait donc Poussin plutôt que tout autre peintre de genre. Et tandis que Chardin se veut rassurant, Greuze est consciemment dérangeant: il vise le dramatique et, dans ses scènes les plus élaborées, il introduit des émotions conflictuelles qui conduisent le spectateur à ressentir des états d'âme incomparables. En cela, il annonce David; un des premiers critiques du Serment des Horaces soulignera le contraste intéressant entre les héros sublimes et les femmes affligées, et il exprimera son admiration pour la « brosse magique » qui sait éveiller des émotions aussi puissantes et contradictoires. [...]
[...] Il devenait le peintre de la vertu. Il se faisait le disciple de Diderot, de Diderot son maître et son flatteur; il dessinait, il composait d'après les règles et la poétique du philosophe; il aspirait à réaliser le programme jeté en tête de son théâtre; il visait, comme lui, à faire résonner ou frémir dans les âmes la corde de « l'honnête ». Il voulait, avec des couleurs et des lignes, toucher d'une manière intime et profonde, émouvoir, inspirer de l'amour du bien, de la haine du vice. [...]
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