Simone de Beauvoir est un auteur du XXe siècle (1908-1986), connue principalement pour son important engagement féministe et politique. Ces oeuvres, essais, mémoires ou bien romans, sont profondément marquées par la défense de la cause féminine qui lui est chère. Ainsi Le Deuxième Sexe, paru en 1949, en est un exemple emblématique avec la célèbre citation : « on ne nait pas femme, on le devient ». Nous allons nous concentrer ici sur trois de ses romans : Les Belles Images publié en 1966, Anne, ou quand prime le spirituel en 1979 et La femme rompue en 1967, qui sont également très représentatifs de ce thème inhérent aux oeuvres de Simone de Beauvoir. Mais il ne faut pas réduire non plus ces romans à une seule portée féministe, ils abordent également de nombreux thèmes d'actualité de son époque et visent à des réflexions plus profondes tout en mettant en scène des protagonistes féminins dans lesquels on retrouve parfois des inspirations autobiographiques. En effet, de nombreux événements marquant de sa vie transparaissent dans ses romans, qui expriment aussi ses interrogations personnelles. Les hommes en ont général une place de second plan, ce sont plus des personnages secondaires tandis que les femmes sont toutes les héroïnes de ses romans, elles cherchent à se sortir de leur condition, à affronter les difficultés de la vie tout en luttant contre le monde extérieur. Ainsi nous nous demanderons quel est le rôle de la femme dans les romans de Simone de Beauvoir. Pour cela, nous verrons tout d'abord les caractéristiques des héroïnes de ses romans, puis l'importance de son engagement politique et religieux qui marque ses oeuvres, et pour finir qu'elles sont également porteuses de réflexions philosophiques plus profondes.
Dans Les belles images le personnage principal se nomme Laurence, une femme dans la trentaine. La femme rompue, est divisée en trois sections mettant en scène trois différentes héroïnes. Dans l'âge de discrétion, on sait seulement que la protagoniste est âgée d'une soixantaine d'années, tout comme dans Monologue le lecteur ignore le nom du personnage. La troisième femme du roman, elle, se nomme Monique et on la sait âgée de 44 ans. Dans Anne, ou quand prime le spirituel, le roman est divisé en cinq sections pour chaque personnage, cinq jeunes femmes nommées Marcelle, Chantal, Lisa, Anne et Marguerite dont les histoires s'entremêlent (...)
[...] Ses romans sont une profonde critique de la société et à travers le cas de ses femmes, elles montrent ce qu'elle désapprouve. Elle ne se pose pas comme modèle mais tente de montrer ce qui, selon elle, est en dysfonctionnement dans nos sociétés. Mais les protagonistes donnent également lieu à des réflexions plus profondes d'aspect philosophique qui révèlent les propres questionnements de l'auteur. Ses romans sont profondément ancrés dans sa lutte pour le mouvement de libération des femmes, mais un engagement aussi important d'un auteur est-il encore aujourd'hui possible dans la littérature ? [...]
[...] Cela entrainera même la mort d'Anne qui est incapable de renoncer à Pascal malgré tout ce qui les sépare. Amour et souffrance semblent inextricablement liés, c'est le commun des relations passionnées. Mais avec l'âge tout semble se faner, et la protagoniste de l'âge de discrétion ne cesse de s'interroger sur son amour pour André qu'elle considère presque moins fort qu'avant, ou en tout cas qui a subi des altérations au fur et à mesure que le temps. Elle ne le désire comme lorsqu'ils étaient jeunes. Cela pose bien la question de la longévité de l'amour. [...]
[...] La vieillesse est quelque chose d'effrayant car on ne sait pas vraiment ce qu'il va advenir de nous quand notre âge commencera à être avancé mais il ne faut pas se laisser abattre par le temps qui passe car cela est inévitable et nous devons nous faire à l'idée de vieillir un jour. Conclusion : Ainsi, la femme a un rôle prépondérant dans les romans de Simone de Beauvoir. Cet intérêt pour la cause féministe est fortement lié à son enfance, qui marquera toutes ses opinions politiques et religieuses, en profond désaccord avec les valeurs de son père, qui désapprouvera à de multiples reprises le style de vie choisi par sa fille. [...]
[...] Marcelle cherche à aider les autres tout en rentrant dans la vie active et se marie à un artiste. Chantal fait ses débuts de jeune enseignante passionnée, ce qui ne va pas sans rappeler des évènements de la vie de Simone de Beauvoir. Anne est sous le joug de ses parents et en particulier de sa mère qui cherche à contrôler sa vie selon les préceptes religieux. Lisa est une jeune étudiante tandis que Marguerite est la seule qui cherche réellement à se sortir de l'archétype de la jeune fille rangée en décidant d'exploiter totalement sa liberté. [...]
[...] L'influence de ce monde communiste la pousse à la haine du milieu bourgeois, cadre de vie sociale de nombreux de ses romans, qu'elle considère rempli de préjugés et de traditions avilissantes : Ces gros bourgeois pourris de fric, influents, importants me semblent encore plus détestables que le milieu frivole et mondain contre lequel ma jeunesses s'est insurgé Elle rejette ce monde des apparences lié à la société de consommation et au capitalisme. Le roman Les belles images en est un bon exemple, le titre renvoie au monde de la publicité et aux apparences mensongères de ces images. Il est difficile d'éduquer son enfant dans une société basée sur l'apparence aux dépens de sa personnalité et de son épanouissement comme c'est le cas pour Catherine, la fille de Laurence. [...]
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